Question de M. ALLOUCHE Guy (Nord - SOC) publiée le 27/05/1999
M. Guy Allouche attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'intérêt d'officialiser la langue des signes au regard de l'intégration pleine et entière des personnes sourdes et malentendantes dans notre société. Cette demande de prise en compte de la langue des signes reflète la préoccupation grandissante du mouvement associatif regroupant les personnes atteintes de ces handicaps. La langue, quel que soit son mode d'expression, est un vecteur fondamental d'échange pour tout être humain. Sous ces différents aspects - psychologique, social et culturel -, cette reconnaissance officielle représente un apport considérable. Elle vise donc essentiellement à réduire la mise à l'écart des sourds-muets. Elle accrédite l'idée que ces personnes, bien que faisant partie d'une population minoritaire, sont reconnues comme des citoyens à part entière. Elle favorise leur autonomie sociale. La langue des signes française est une véritable langue gestuelle et visuelle, même si, comme l'a souligné le ministre de l'éducation nationale : " La langue des signes doit toujours être associée et ne peut être étudiée pour son seul objet. Elle constitue un outil au service de la démutisation des élèves et facilite chez eux le développement de la conceptualisation. " Compte tenu de l'importance de cette question, qui intéresse également le ministre de l'éducation nationale et la ministre de la culture, il lui demande si elle envisage de concrétiser la proposition visant à officialiser la langue des signes.
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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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