Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 06/05/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le cinquième rapport de la cellule Prospective et stratégie intitulé " Agriculture, monde rural et environnement : qualité oblige ", remis à Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, dans lequel ses auteurs recommandent, à la page 83, proposition 111, de " développer les formations sur la connaissance et l'usage des fonctionnements biologiques et géochimiques indispensables pour une agriculture de précision auprès des coopératives, des étudiants... mais aussi des activités de conseil privées indépendantes (toutes structures publiques et privées de formation et de développement agricole) ". Il lui demande s'il peut lui indiquer sur quelles dispositions, précises et concrètes, va déboucher une telle recommandation.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 19/08/1999

Réponse. - Le concept d'agriculture de précision repose notamment sur une gestion rationnelle et raisonnée des épandages de fertilisants et de produits phytosanitaires sur une culture. Des méthodes et des outils commencent à être proposés aux agriculteurs pour élaborer des cartes d'épandage permettant une prise en compte de la variabilité intraparcellaire liée à la biologie et aux composants chimiques des sols et aux besoins des cultures. Le ministère de l'agriculture et de la pêche, par l'intermédiaire des écoles d'ingénieurs placées sous sa tutelle, est impliqué dans les thèmes de recherche liés à l'agriculture de précision. Des formations sur ce thème se mettent en place avec, par exemple, la création depuis six mois à l'Etablissement national supérieur agronomique de Dijon (ENESAD) d'une unité mixte de recherche en partenariat avec le CEMAGREF qui porte sur les " capteurs et procédés pour l'agriculture de précision ". En effet, les matériels d'épandage ne permettent pas toujours d'appliquer complètement les prescriptions actuelles liées à l'agriculture de précision avec rigueur, puisque les dispositifs existants sont basés sur les principes d'étalonnage et non de régulation. Une fertilisation précise passe nécessairement par l'utilisation de capteurs nouveaux permettant la mesure en temps réel de la dose épandue. Outre les outils élaborés à destination des concepteurs de matériel, des organismes de conseil et des utilisateurs, il semble nécessaire, en liaison avec les groupements techniques et professionnels, de provoquer une large diffusion des résultats attendus et essentiels (revues techniques, CDRom, ouvrages, brevets,...). Ce pôle de recherche reconnu dans le domaine des technologies de l'agriculture de précision devra renforcer aussi les liens de collaboration avec la communauté agronomique, et notamment avec l'INRA, sur des projets intégrés allant des capteurs à la modulation des intrants en fonction du sol et de la culture mise en place. Enfin, signalons encore deux actions qui sont soutenues depuis plusieurs années en direction des professionnels et les structures de développement agricole : il s'agit de " Fertimieux " et " Irrimieux " qui dispensent entre autres des actions de formation dans le cadre d'une gestion appropriée des intrants en fonction des qualités agronomiques d'un sol.

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