Question de M. GINÉSY Charles (Alpes-Maritimes - RPR) publiée le 06/05/1999
M. Charles Ginésy attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur le montant des indemnités servies aux agents des collectivités territoriales au titre des frais occasionnés par leurs déplacements. Les conditions et les modalités de règlement de ceux-ci sont fixées par le décret nº 91-573 du 19 juin 1991, et les taux actuellement en vigueur par deux arrêtés du 15 novembre 1993. Ainsi, l'indemnité journalière est fixée à 428 francs, ou à 374 francs, selon que le déplacement a lieu à Paris ou en province. Le montant des indemnités susceptibles d'être allouées aux personnels utilisant leur propre véhicule pour les besoins du service varie selon le nombre de kilomètres parcourus et la puissance fiscale du véhicule, de 0,79 franc à 1,99 franc. La faiblesse de ces taux pose de nombreux problèmes et peut être un frein aux déplacements des agents, notamment lorsque ceux-ci doivent s'absenter plusieurs jours ou utiliser leur véhicule pour se rendre, par exemple, au domicile des usagers. Par ailleurs, il lui indique que depuis 1993, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 6,92 % et que les montants, déjà faibles, n'ont pas suivi l'évolution du coût de la vie. Aussi, il lui demande, en conséquence, s'il entend procéder à la revalorisation de ces taux et des indemnités journalières.
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Réponse du ministère : Fonction publique publiée le 08/07/1999
Réponse. - Dans le prolongement du protocole d'accord signé le 10 février 1998 sur le dispositif salarial applicable jusqu'au 31 décembre 1999, le Gouvernement a ouvert une réflexion sur les modalités et le niveau du remboursement des frais de déplacement des fonctionnaires. Un groupe de travail interministériel s'est réuni pour examiner ces différents points et l'ensemble des organisations syndicales ont été entendues. Sur la base de ses conclusions, le Gouvernement a décidé de retenir une série de décisions pour améliorer les modalités de gestion de ces dépenses et revaloriser les frais de déplacement, qui vaudront pour l'ensemble des fonctionnaires. Tout en prenant en compte les contraintes budgétaires, affectant tant le budget de l'Etat que les budgets locaux, le niveau des remboursements de frais, qui restera forfaitaire, sera réévalué pour intégrer les évolutions intervenues depuis la dernière revalorisation pour mieux tenir compte des frais réellement engagés et assurer l'égalité de traitement des agents. Ainsi, seront revalorisées : les indemnités kilométriques métropolitaines, de 5 % pour les 10 000 premiers kilomètres et de 10 % au-delà, dès le 1er juillet ; les indemnités de nuitée en métropole, de 8 % à la même date mais l'indemnité de repas sera réduite quand celui-ci est pris dans un restaurant administratif ; les indemnités kilométriques et les indemnités de stage dans les départements d'outre-mer seront revalorisées de 2,5 % au 1er juillet 1999 et de 2,5 % au 1er juillet 2000 ; les indemnités journalières dans les départements d'outre-mer, de 4 % au 1er juillet 1999 et de 4 % au 1er juillet 2000 ; les taux de base des indemntiés de stage en métropole, de 5 % au 1er janvier 2000. La mise en uvre de ces mesures résultera de dispositions réglementaires applicables aux services de l'Etat et automatiquement transposables aux fonctionnaires territoriaux. Il s'y ajoutera une mesure spécifique à la fonction publique territoriale : l'indemnité forfaitaire territoriale en faveur des personnels se déplaçant à l'intérieur d'une commune sera portée de 1 200 francs à 1 300 francs au 1er janvier 2000.
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