Question de M. de RAINCOURT Henri (Yonne - RI) publiée le 06/05/1999

M. Henri de Raincourt attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le manque d'information dont dispose la population française au sujet de la listériose. En effet, d'après une enquête, réalisée en 1998 par la Confédération du logement et du cadre de vie, " 70 % des sondés déclarent ne rien savoir des symptômes et dangers de la listériose, et 73 % des femmes interrogées déclarent n'avoir jamais eu d'informations sur la listériose de la part de leur gynécologue ". Pourtant la listériose est dangereuse, voire mortelle, pour les femmes enceintes, les immunodéprimés et les personnes âgées. Les carences en matière de prévention sont donc évidentes. Il lui demande, en conséquence, quelles mesures le Gouvernement envisage de prendre pour développer l'information des consommateurs de fromage au lait cru, et notamment ceux pour qui le risque est le plus grand.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 15/07/1999

Réponse. - La listériose humaine, maladie à déclaration obligatoire depuis le mois de mars 1998, bien qu'en recul constant dans notre pays depuis plusieurs années, frappe de façon préférentielle les populations dites " à risque ", c'est-à-dire les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées. Le manque d'information de ces populations, comme de la population française en général d'ailleurs, est évident. Pour remédier à cette carence, un travail de fond reste à entreprendre auprès de l'ensemble du corps médical (non seulement les généralistes, mais les spécialistes comme les gynécologues) et des nutritionnistes, tâche à laquelle le secrétarit d'Etat à la santé et à l'action sociale s'attache. Le renforcement des mesures de surveillance et de contrôle, par les services officiels placés sous mon autorité, des autocontrôles menés par des professionnels - notamment du secteur laitier - et l'application rigoureuse et sans délai de mesures de consigne et de destruction de produits contaminés, restent la règle. Des instructions précises ont été données aux services vétérinaires dans ce sens. Enfin, une réflexion est engagée avec l'interprofession laitière, les syndicats de défense de produits concernés et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour un étiquetage informatif complet et précis des produits concernés, permettant au consommateur dûment averti par les professionnels de la santé de choisir ces produits en parfaite connaissance de cause.

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