Question de M. LAGAUCHE Serge (Val-de-Marne - SOC) publiée le 22/04/1999
M. Serge Lagauche attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les conséquences du projet de réforme des études médicales. Si l'ensemble du corps médical, et tout particulièrement les étudiants, reconnaissent la nécessité d'une telle réforme, ces derniers ont déjà fait part de leurs inquiétudes face au risque de remise en cause de la qualité de ces études. Ainsi le contrôle continu, tel qu'envisagé actuellement, ne permet pas de respecter les exigences d'homogénéisation et d'égalité des enseignements et des moyens dans les différentes universités. De plus, ce contrôle continu, en tenant compte des notes (parfois subjectives) de stages effectués en milieu hospitalier, rompt l'anonymat indispensable à tout concours. En outre, la présentation unique à l'examen classant de fin de deuxième cycle supprime le droit à une deuxième chance. Enfin, la commission pédagogique nationale a été ajournée. C'est pourquoi, il paraît indispensable de fixer un calendrier précis pour cette réforme et d'organiser une large concertation, afin de supprimer les craintes des étudiants quant à leur avenir, et que les acteurs concernés puissent apporter leur contribution au projet. Il lui demande donc quelles initiatives le Gouvernement entend prendre en ce sens.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 16/09/1999
Réponse. - Le projet de réforme des études médicales a fait l'objet d'une très large concertation avec toutes les parties intéressées, en particulier avec les étudiants. Un consensus s'est dégagé sur la nécessité d'améliorer la formation des futurs médecins, notamment par une réforme du deuxième cycle dont l'objet serait de ne plus enseigner les disciplines de manière séparée mais plutôt les grands processus pathologiques, leur thérapeutique et leur prévention d'une manière transdisciplinaire. L'accent devrait être mis aussi sur l'organisation des systèmes de santé, l'évaluation des pratiques de soins, la déontologie et la responsabilité médicale. C'est dans ce but que la commission pédagogique nationale des études médicales a été nommée et se réunira le 16 septembre prochain. L'accès au troisième cycle devrait s'effectuer par un examen classant, ouvrant l'accès aux disciplines d'internat actuel et à la filière de médecine générale. Celle-ci serait allongée d'un semestre et s'accomplirait désormais en trois ans. Dans le projet retenu, les notes de contrôle continu ne seront pas prises en compte dans l'examen classant.
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