Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 28/01/1999
M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la croissance du trafic mondial aérien qui semble en panne. En effet, il n'a progressé que de 1 % en 1998 alors qu'il se développait de 7 % par an en moyenne depuis 1991. Quelles conclusions tire le Gouvernement français de cette nouvelle donne du trafic mondial ?
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 10/06/1999
Réponse. - Comme le rappelle l'honorable parlementaire, la croissance du trafic aérien mondial a fléchi en 1998. Exprimé en tonnes-kilomètres transportées, il n'a progressé, selon les statistiques de l'Organisation de l'aviation civile internationale, que de 1 %. Toutefois, le trafic de passagers a augmenté de 2 %, dont 3 % pour les vols internationaux. Ce ralentissement substantiel reflète essentiellement les difficultés des compagnies d'Asie et du Pacifique, qui contribuent pour plus d'un tiers au trafic aérien mondial et qui avaient enregistré, jusqu'à l'année dernière, des taux de croissance élevés. Cependant, le trafic en Europe a bien résisté. L'activité des principales compagnies regroupées au sein de l'association des compagnies européennes (AEA) a augmenté de 8 %, contre 10 % en 1997. Si la croissance du nombre des passagers sur les liaisons internes à l'Europe s'est légèrement tassée (p 6,1 %), celle des lignes de l'Atlantique nord a progressé (9,3 %). Enfin, l'activité en France a été particulièrement favorable. Avec 108 millions de passagers, le trafic des aéroports français métropolitains progresse de 6,8 %, soit plus du double que l'année précédente, notamment sur les lignes internationales (p 7,9 %) et les liaisons entre villes de province. Pour autant, les pouvoirs publics restent attentifs à l'évolution du trafic aérien. Les prévisions des experts divergent. Si l'IATA reste optimiste à moyen terme, avec une prévision supérieure à 5 % par an d'ici à 2004, on peut noter que, pour la première fois depuis 1991, les trafics de fret et de poste ont simultanément baissé, ce qui pourrait annoncer un retournement de la conjoncture. Il est patent que la croissance du transport aérien, tirée jusqu'à présent par le développement économique et un niveau élevé de consommation, est liée à l'évolution économique globale.
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