Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 21/01/1999
M. Serge Mathieu appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les vives préoccupations des chambres de métiers, chambres de commerce et d'industrie et chambres d'agriculture à l'égard de l'éventuelle suppression, sans concertation préalable avec les professionnels et leurs représentants, de la prime à l'embauche à partir du niveau IV. Il faut rappeler que la loi nº 96-376 du 6 mai 1996, portant réforme du financement de l'apprentissage et le décret du 6 juin 1996 avaient contribué à favoriser le développement de l'apprentissage, en compensant, pour les maîtres d'apprentissage, une partie des coûts résultant pour leur entreprise, de la formation d'un ou plusieurs apprentis. Il s'agissait d'un élément positif dont on s'étonne d'apprendre, aujourd'hui, qu'il serait supprimé. Aussi, comme les chambres consulaires, lui demande-t-il l'abrogation de cette disposition, contraire au développement de l'apprentissage.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 06/05/1999
Réponse. - L'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la formation professionnelle a été attirée sur le recentrage de l'aide à l'embauche de l'indemnité compensatrice forfaitaire à l'apprentissage. Compte tenu de la diminution de la part relative des jeunes sans qualification et de premier niveau de qualification dans les entrées en contrat de formation en alternance, y compris l'apprentissage, il a été décidé, en cohérence avec les objectifs fixés par le programme de prévention et de lutte contre les exclusions de recentrer sur ces publics l'aide à l'embauche. La mobilisation des différents secteurs pour offrir aux jeunes une filière complète de formation, par l'apprentissage, du certificat d'aptitude professionnelle doit être prise en compte. Les partenaires sociaux et institutionnels ont eu l'occasion de s'exprimer sur cette question, notamment lors de la présentation du projet devant la commission permanente du Conseil national de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l'emploi. Aussi, a-t-il été prévu que le décret nº 98-1310 du 31 décembre 1998 pris en application de cette disposition législative n'exclue pas du dispositif d'aide à l'embauche les entreprises accueillant des jeunes, déjà titulaires d'un certificat d'aptitude professionnelle ou d'un diplôme ou titre homologué de niveau équivalent, et souhaitant acquérir une qualification au niveau supérieur, comme le baccalauréat professionnel, le brevet professionnel, le brevet technique des métiers et le brevet de maîtrise. Des dispositions équivalentes ont été prises pour les contrats de qualification depuis le 15 octobre 1998. Au-delà du second cycle de l'enseignement secondaire, la formation de jeunes en apprentissage peut s'avérer plus onéreuse pour l'entreprise. C'est la raison pour laquelle l'indemnité de soutien à l'effort de formation de l'entreprise est majorée de 2 000 francs lorsque l'apprenti est âgé de dix-huit ans et plus à la date de signature du contrat, et de 50 francs par heure de formation au-delà d'un seuil de 600 heures. Cette aide s'ajoute à l'exonération de cotisations patronales de sécurité sociale.
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