Question de M. BIARNÈS Pierre (Français établis hors de France - SOC) publiée le 17/12/1998
M. Pierre Biarnès appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la transformation, au lycée français Dominique-Savio de Douala, d'un poste d'expatrié d'anglais en poste de résident et sur le refus de la création de trois postes d'expatriés, en histoire-géographie, lettres modernes et sciences physiques, demandés par le conseil d'établissement. Il n'existe en effet guère là-bas de vivier de professeurs titulaires résidents. Seront, de fait, et c'est déjà le cas en ce qui concerne l'histoire-géographie, embauchées des personnes sous contrat local qui n'ont pas, ou seulement très peu, d'expérience de l'enseignement, pour des matières pourtant primordiales. En outre, l'embauche de telles personnes aura pour autre conséquence un accroissement de la participation financière des parents. Ceux-ci, ainsi que la communauté éducative, protestent contre ces décisions et se montrent très déterminés. Ainsi, une journée " lycée mort " a été organisée le 4 décembre dernier. Il demande donc au ministre de bien vouloir reconsidérer cette politique de refus systématique de création ou de maintien de postes d'expatrié, alors que les circonstances locales peuvent le nécessiter.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 04/03/1999
Réponse. - Le lycée Dominique-Savio de Douala reçoit de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger une aide importante en personnels titulaires. Avec 20 enseignants expatriés, 24 résidents et 2 coopérants du service national, il ne doit faire appel qu'à 19 enseignants recrutés locaux non titulaires pour 1 100 élèves, ce qui le situe parmi les établissements scolaires français de l'étranger très bien dotés. Ni ses effectifs stationnaires, ni le nombre des emplois d'expatriés disponibles au niveau mondial, ni les priorités géographiques à satisfaire n'ont pu justifier l'attribution des moyens supplémentaires sollicités par cet établissement. La transformation d'un poste d'expatrié d'anglais sera, quant à elle, sans incidence financière, car le poste de résident sera entièrement pris en charge par l'Etat, ou pédagogique, puisque l'actuel titulaire de l'emploi d'expatrié s'est porté candidat au futur poste de résident. L'AEFE reste toutefois attentive aux problèmes de recrutement que pourrait connaître le lycée Dominique-Savio. Elle est disposée, si nécessaire, à l'aider dans sa recherche de candidats à l'extérieur du Cameroun.
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