Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 03/12/1998
M. Serge Mathieu appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation du service public de transport de voyageurs, délégué par les collectivités locales. Ce service nécessite l'emploi de conducteurs à temps partiel, affectés à des services du matin et du soir. Cette organisation concerne 15 000 salariés en France, dont plusieurs centaines dans le département du Rhône. Or, au 1er janvier 1999, la loi nº 98-461 du 13 juin 1998 imposera une seule coupure journalière d'une durée maximale de deux heures. Il ne peut être dérogé à cette règle que dans le cadre d'un accord négocié nationalement avec les organisations syndicales, ce que la profession a demandé, faisant des propositions précises offrant des garanties au personnel concerné. Puisqu'il semble peu probable qu'un accord soit signé avant la fin de l'année, il lui demande si elle envisage des mesures dérogatoires, sauf à provoquer des restructurations et des réductions d'activité, ce qui irait à l'encontre des objectifs économiques et sociaux de la loi du 13 juin 1998 et de l'intérêt du service public de transport de voyageurs, délégué par les collectivités locales.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 25/03/1999
Réponse. - L'honorable parlementaire a attiré l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les difficultés que pourraient entraîner, pour les réseaux de transports publics, certaines dispositions de la loi du 13 juin 1998 d'orientation et d'incitation à la réduction du temps de travail concernant le temps partiel et, plus particulièrement, la limitation à deux heures de toute interruption d'activité au cours d'une même journée de travail. La loi dispose, en effet, que d'une façon générale, la journée de travail ne peut faire l'objet que d'une interruption d'activité qui ne peut être supérieure à deux heures, sauf si une convention ou un accord collectif de branche étendu ou agréé en dispose autrement. C'est l'objet des négociations entre la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et ses partenaires sociaux qui ont abouti sur ce point, pour le secteur des transports interurbains de voyageurs, à un accord provisoire conclu le 23 décembre 1998.Cet accord national relatif au temps de travail à temps partiel des personnels roulant des entreprises exerçant des activités de transport interurbain de voyageurs prévoit, en effet, en son article III, une dérogation au nombre et à l'ampleur des coupures permettant à la profession de poursuivre normalement son activité jusqu'au 30 avril 1999. A cette date, l'accord prévoit que les parties signataires devront parvenir à la conclusion d'un accord cadre sur la réduction et l'aménagement du temps de travail dans les transports interurbains de voyageurs comportant des dispositions définitives relatives au nombre des coupures et à la durée d'interruption d'activité quotidiennes pour les salariés à temps partiel. La conclusion de l'accord provisoire du 23 décembre 1998 et de l'accord cadre qui devrait être signé prochainement est donc de nature à répondre aux préoccupations de l'honorable parlementaire sur cette question.
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