Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 26/11/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur l'avis du Conseil économique et social sur le rapport intitulé Le Bruit dans la ville adopté par cette assemblée au cours de sa séance du 15 avril 1998 et dans lequel ses auteurs suggèrent, à la page I-21, que " l'école soit également un lieu de sensibilisation aux problèmes de santé auditive et à l'environnement sonore ". Il la remercie de bien vouloir lui faire connaître les mesures envisagées par le Gouvernement pour que le problème des nuisances sonores et du respect de l'autre dans la dimension auditive soit l'objet de séances de sensibilisation à l'école.

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Réponse du ministère : Aménagement du territoire publiée le 05/10/2000

Réponse. - La ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative à la mise en place dans les écoles d'un programme de formation et de sensibilisation aux problèmes de santé auditive et à l'environnement sonore. C'est en effet un problème qui la préoccupe particulièrement et qui devrait faire partie des actions prioritaires qu'elle souhaite mener en partenariat avec le ministère de l'éducation nationale. L'éducation des jeunes au bruit et à ses effets sur l'oreille et l'audition constitue un enjeu important pour la santé et la qualité de la vie, et il apparaît nécessaire d'insérer dans l'éducation scolaire des enfants une formation minimale à la connaissance des mécanismes auditifs ainsi qu'une sensibilisation aux effets du bruit sur l'homme, qu'ils soient directs (perte d'audition temporaire ou irréversible) ou induits (stress et perte de sommeil...). Une formation au bruit peut utilement être déclinée pour toutes les classes de la maternelle au lycée. Elle peut notamment être abordée dans le cadre de la préparation des futurs citoyens à la prévention des risques ainsi que dans les programmes d'éducation civique qui abordent les questions relatives au respect d'autrui et aux règles de vie en société. Le ministère chargé de l'environnement souhaite avant tout privilégier les actions en direction des préadoslescents (douze-quatorze ans) et des adolescents (à partir de quatorze ans), classe d'âge particulièrement exposées aux nuisances (écoute musicale au casque, fréquentation des lieux musicaux...). Les adolescents sont également plus générateurs de bruit que les classes moins âgées (deux-roues à moteur, soirées festives, etc.). Des contacts ont donc été pris avec le ministère de l'éducation nationale en vue de l'élaboration de modules pédagogiques destinés à sensibiliser les jeunes aux nuisances sonores et aux risques auditifs.

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