Question de Mme DERYCKE Dinah (Nord - SOC) publiée le 05/11/1998
Mme Dinah Derycke souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la situation des femmes séropositives. Celles-ci sont de plus en plus nombreuses. Elles représentaient en 1986 10 % de l'ensemble des cas et constituent aujourd'hui 22 % des personnes atteintes par le VIH. Il s'agit souvent de femmes fragilisées par une situation sociale proche de l'exclusion et mal informées. 40 % d'entre elles apprennent encore leur séroposité à l'occasion d'une grossesse. Vulnérables, ces femmes se replient dans la honte et dans la culpabilité. Elles se taisent et, à la différence des hommes, accèdent peu aux réseaux d'entraide et de solidarité. Par ailleurs, elles nécessitent des soins spécifiques, comme un suivi gynécologique par exemple, qui ne semble pas être systématiquement proposé. Sur un plan épidémiologique, la faible part de femmes touchées par le sida à la fin des années 80 a fait qu'elles n'ont été que peu prises en compte dans les protocoles de recherche, les essais thérapeutiques ou les cohortes d'observation, si bien que peu de données existent sur la pathologie du VIH chez les femmes. En conséquence, elle souhaite savoir si, au niveau médical et psychologique, la prise en charge des femmes séropositives est appelée à s'améliorer et si ces aspects spécifiques seront pris en compte dans la lutte contre le sida, réaffirmée à l'occasion de la loi du financement de la sécurité sociale.
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Erratum : JO du 19/11/1998 p.3726
La question est caduque
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