Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 22/10/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur la journée sans voitures qui s'est déroulée le 22 septembre 1998. Il lui demande quel a été le bilan de cette journée, quelles conclusions en ont été tirées et si cette expérience sera renouvelée en 1999. La presse ayant estimé que, par exemple à Paris, le bilan de la journée sans voiture était " mitigé ", " les secteurs concernées n'ayant pas conduit à des réductions suffisamment massives des émissions automobiles pour influer sur la qualité globale de l'air de l'agglomération ", selon un bilan public par Airparif le 30 septembre.
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Réponse du ministère : Aménagement du territoire publiée le 24/12/1998
Réponse. - La ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question concernant la journée " En ville, sans ma voiture ? " qui s'est déroulée le 22 septembre dernier. Cette opération a été un succès dans les 35 villes partenaires de l'opération, contrairement à ce que quelques médias ont laissé entendre. Ainsi, selon une enquête IFOP, réalisée pour le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement, 85 % des habitants des villes concernés ont trouvé que cette journée était une bonne ou une très bonne idée et près de 78 % souhaitent voir renouveler cette opération plus souvent. En ce qui concerne le bilan technique de cette journée, il convient d'apporter quelques éléments d'information sur la densité du trafic, la qualité de l'air et le bruit. Les trafics : le trafic automobile a connu une baisse comprise entre 10 et 20 % selon les villes. Les citadins ont préféré utiliser les transports en commun (p 11 % de fréquentation à Belfort et Tours par exemple) ou profiter du beau temps pour marcher ou se servir de leur bicyclette (p 110 % de vélos à Paris et p 336 % à Nantes par exemple). La qualité de l'air : comme vous le rappelez, la pollution atmosphérique globale n'a pas connu de baisse sensible. Ceci est dû principalement aux conditions météorologiques (anticyclone), qui ont empêché la dispersion des polluants. Par contre, dans les périmètres réservés, la concentration des oxydes d'azote a connu une baisse importante (- 30 à - 50 % en moyenne). Le bruit : la baisse du niveau sonore a été l'élément le plus remarqué par les citadins. On a constaté une diminution de l'ordre de 5 à 7 décibels en moyenne, soit une division par deux du bruit. En outre, les ambiances sonores ont été modifiées, passant d'un registre mécanique à un registre plus naturel et plus acceptable par les citadins. Ces résultats illustrent les grandes tendances de cette première expérience. Le bilan sera affiné et complété dans les prochaines semaines, à partir de l'évaluation encore en cours dans les villes partenaires. Il permettra de déterminer, en collaboration avec les villes, les modalités d'organisation de la journée 1999, puisque, comme la ministre l'a annoncé lors du lancement de l'opération le 27 mai 1998, cette journée est appelée à se renouveler chaque année et à prendre une dimension européenne.
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