Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 15/10/1998
M. Guy Fischer appelle de façon urgente l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la dégradation des conditions de travail des médecins anesthésistes-réanimateurs. Ces praticiens hospitaliers sont en effet soumis à des rythmes d'intervention inconciliables avec une pratique médicale qui requiert la plus grande vigilance, la pénurie en leurs rangs les contraignant fréquemment à exercer dans des amplitudes horaires excessives, enchaînant service de jour, service de nuit et gardes cumulées. De plus, ces conditions de travail ne leur permettent pas toujours de se plier aux contraintes réglementaires prévues pour augmenter la sécurité des patients. Elles induisent par ailleurs une désaffection préoccupante pour le renouvellement des effectifs de la profession. Face à cette situation, il lui demande de lui faire connaître les dispositions que le Gouvernement entend adopter afin de répondre aux légitimes revendications de cette profession, garantissant par là-même la sécurité des patients.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 25/02/1999
Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention du secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les conditions de travail des médecins anesthésistes-réanimateurs et sur la désaffection qu'elles induisent pour cette spécialité. L'analyse des conditions de travail d'un certain nombre de médecins hospitaliers, et notamment des anesthésistes-réanimateurs, et leurs conséquences sur l'attractivité de ces spécialités, a conduit Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité et le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale à annoncer un certain nombre de mesures. Ainsi, un repos de sécurité à l'issue des gardes sera progressivement mis en place dès le 1er semestre de l'année 1999 ; de nouvelles modalités d'organisation seront également recherchées dans les services où le travail médical continu est requis. Pour permettre la mise en uvre de ces mesures, des créations d'emplois médicaux ont été décidées : 600 postes d'assistants spécialistes seront ainsi créés sur trois ans, des postes de praticiens hospitaliers seront également créés. D'autre part, pour permettre une meilleure adéquation entre les besoins de renouvellement de certaines spécialités médicales et la formation des spécialistes, trois nouvelles spécialités vont être individualisées pour le prochain concours d'internat : l'anesthésie-réanimation, la gynécologie-obstétrique et la pédiatrie. Ces différentes mesures doivent être de nature à améliorer les conditions de travail des médecins, et également à renforcer la sécurité des patients.
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