Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 08/10/1998
M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre délégué aux affaires européennes sur les modalités d'assemblage du très gros porteur A 3 XX d'Aérospatiale. Normalement, lors de la fabrication des Airbus, chaque établissement du consortium doit assembler des éléments complets de l'avion qui sont ensuite transportés par voie aérienne grâce aux A 300-600 ST Belonga, ce en vue de l'assemblage final à Toulouse ou Hambourg. La taille des éléments de l'A 3 XX ne permettra plus, ce transport. Deux solutions sont envisageables, soit un transport des tronçons par voie maritime, soit une chaîne intégrée pour l'assemblage final à Toulouse. De l'avis des spécialistes, cette dernière solution offre de nombreux avantages comme la standardisation des opérations d'assemblage, une grande souplesse de construction ainsi qu'une réduction des cycles et des immobilisations. De plus, l'enjeu social en terme d'emplois est loin d'être négligeable ; il demande en conséquence si le gouvernement français entend soutenir ce projet vis-à-vis de ses partenaires communautaires notamment l'Allemagne.
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Transmise au ministère : Équipement
Réponse du ministère : Équipement publiée le 10/06/1999
Réponse. - Le programme A 3 XX constitue pour Airbus Industrie un enjeu commercial et industriel majeur soutenu vigoureusement par le ministre des transports à chaque réunion des ministres Airbus. Le constructeur poursuit en liaison avec ses parenaires au sein du système Airbus les études préparatoires dans l'objectif de prendre la décision de lancement à la fin 1999. C'est dans le cadre de ces études qu'est traité le volet industriel qui doit définir la façon dont l'avion sera produit au sein du consortium européen et en particulier la localisation de la chaîne d'assemblage du futur appareil. Les décisions sur ces points doivent être prises par Airbus et ses partenaires au début de l'année prochaine. En effet, la connaissance de l'organisation industrielle du programme est un préalable pour que le constructeur européen puisse approcher le marché et faire des offres de ventes aux compagnies aériennes sur la base d'un projet précis. Le gouvernement français a, dès le début, appuyé la proposition d'assemblage à Toulouse. Aérospatiale fait valoir que l'organisation industrielle à mettre en place doit s'appuyer avant tout sur la répartition actuelle des compétences au sein du système Airbus et doit profiter de l'expérience acquise sur les programmes précédents. L'industriel français étudie une solution qui retient comme site d'assemblage Toulouse, où sont déjà assemblés tous les Airbus gros porteurs produits par le consortium. Ce schéma présente l'avantage de tirer le plein bénéfice de la proximité des autres chaînes de montage, du bureau d'études d'Aérospatiale et d'installations d'essais en vol déjà développées. Il apporte aussi les meilleures garanties de réussite technique grâce au savoir-faire et à l'expérience accumulés par Aérospatiale, dans les opérations complexes d'assemblages sur les précédents programmes. Cette solution implique que les éléments de l'appareil puissent être transportés des sites de production à Toulouse par avion. Aérospatiale a développé un schéma de chaîne d'assemblage, dite intégrée, qui correspond à ce projet. Si le choix du site d'assemblage est une décision qu'il appartient à l'industriel de prendre, le Gouvernement est pleinement conscient de ses enjeux pour l'économie régionale et nationale, et suit attentivement l'évolution de ce dossier.
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