Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 01/10/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur sa réponse à la question nº 1413 parue aux pages 92-93 du Journal officiel, Sénat, Débats parlementaires, questions remises à la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites, du 8 janvier 1998 dans laquelle il est précisé qu'une " réforme de la scolarité à l'ENSSIB est actuellement à l'étude ". Il lui demande s'il peut lui indiquer si à ce jour cette réforme a bien eu lieu. Quels en sont les principes et les modalités ?
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 19/11/1998
Réponse. - Une réforme de l'organisation et du contenu de la formation des conservateurs des bibliothèques a été mise en uvre par l'Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (ENSSIB) à partir de la rentrée de 1996. Cette réforme a notamment été fondée sur les conclusions de la commission d'évaluation du diplôme de conservateur des bibliothèques, constituée à la demande de l'école, dont le rapport a été remis en mai 1995. Le conseil scientifique et le conseil d'administration de l'ENSSIB ont ensuite défini les nouvelles orientations de la formation des conservateurs des bibliothèques au cours de réunions tenues en 1995-1996. La réforme du diplôme de conservateur des bibliothèques a cherché simultanément à maintenir un enseignement théorique de haut niveau, propre à garantir les possibilités d'évolution des conservateurs au cours de leur carrière, et à renforcer la dimension professionnelle de la formation au moyen de stages plus longs organisés à différents moments de la scolarité. Pour atteindre ces objectifs, une définition plus systématique des contenus de formation a été réalisée. Les enseignements communs à tous les conservateurs stagiaires, d'une durée d'environ six cents heures, s'articulent autour de cinq objets (l'établissement, les collections, les publics, les personnels et l'environnement professionnel), dont l'approche fait appel à un ensemble de disciplines : la bibliothéconomie, l'histoire, le droit, la sociologie, le management et l'informatique. D'une manière générale, le caractère unitaire de la formation a été renforcé par l'augmentation du volume horaire des enseignements communs, et l'abandon de l'organisation d'une partie importante des enseignements sous la forme de modules optionnels. La place des travaux personnels dans la formation a été redéfinie, en distinguant la situation des élèves selon qu'ils ont entrepris la préparation d'une thèse de doctorat, qu'ils s'engagent dans la préparation d'un diplôme d'études approfondies en bibliothéconomie ou en sciences de l'information, ou qu'ils participent à des séminaires de recherche organisés par l'école. L'initiation à la recherche et la formation par la recherche sont ainsi renforcées pour tous les élèves, ce qui a conduit à l'abandon de la distinction entre filière professionnelle et filière orientée vers la recherche qui avait eu cours précédemment. Dans le cadre de la scolarité de dix-huit mois, les stages occupent une durée d'au moins vingt semaines, et leur place dans la scolarité a été étudiée pour définir un schéma de formation en alternance, qui semble bien adapté à la nature à la fois intellectuelle et pratique de la profession. Un stage de deux semaines prend place au début de la scolarité, et permet un premier contact avec les pratiques professionnelles. Il s'y ajoute un stage de deux semaines lié à un travail personnel sur les méthodes d'organisation et de direction, un stage d'études de douze semaines et un stage de fin d'études de quatre à cinq semaines, dans une bibliothèque d'une nature proche de celle dans laquelle le stagiaire a été affecté, Une visite approfondie de la Bibliothèque nationale de France est en outre organisée au cours de la scolarité, et les conservateurs stagiaires sont incités à établir des contacts avec les bibliothèques à l'occasion de certains de leurs travaux. Ces réformes ont été introduites dans le règlement de scolarité de l'ENSSIB approuvé par le conseil d'administration de l'établissement, et sont entrées en vigueur à partir de la rentrée 1996. Elles ont été accompagnées, sur le plan réglementaire, par la publication d'un arrêté du 15 avril 1997 au Journal officiel du 24 avril 1997. Enfin, la date de la rentrée a été fixée pour tous les élèves au début janvier à partir de 1997, ce qui a permis d'unifier les dates de rentrée des élèves recrutés directement par l'école et de ceux qui sont issus de l'Ecole nationale des chartes.
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