Question de M. DUFFOUR Michel (Hauts-de-Seine - CRC) publiée le 28/10/1998
M. Michel Duffour attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les problèmes posés par le pont de Rouen à Nanterre. Cet axe est un goulet d'étranglement et un " point noir " de la circulation, dans le nord des Hauts-de-Seine. Malgré les protestations de la municipalité de Nanterre et des différentes associations de défense des riverains et de l'environnement, les projets routiers qui se sont succédé depuis 1988 ont ignoré les problèmes du pont de Rouen. L'emprise de l'A 86 l'occupe quasi entièrement. Cette situation crée, outre les nuisances sonores et la pollution, l'impossibilité d'une desserte locale entre le quartier du petit Nanterre et le reste de la ville, et de grandes difficultés pour les circulations piétonne et cycliste. Par ailleurs, le tramway T 1 de Saint-Denis à Nanterre est annoncé comme étant inscrit dans les priorités des années 2000. C'est pourquoi, il lui demande quels sont les types d'aménagements prévus afin d'organiser, de la façon la plus urbaine et la plus viable, le passage du T 1 et de l'A 86 au niveau du pont de Rouen.
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Réponse du ministère : Logement publiée le 20/11/1998
Réponse apportée en séance publique le 19/11/1998
M. Michel Duffour. Monsieur le secrétaire d'Etat, ma question porte sur l'aménagement d'un site bien particulier des
Hauts-de-Seine : le pont de Rouen, à Nanterre.
Ce lieu est chargé de bien des symboles puisqu'il jouxte un quartier très ancien, le plus populaire de Nanterre, que tous
les maires successifs de cette ville ont eu à coeur d'équiper.
Aujourd'hui, ce pont est un goulet d'étranglement et un point particulièrement noir de la circulation dans le nord des
Hauts-de-Seine, qui accentue le sentiment d'isolement des populations voisines.
Malgré les protestations de la municipalité de Nanterre et des différentes associations de défense des riverains et de
l'environnement, les projets routiers qui se sont succédé ont ignoré les problèmes du pont de Rouen.
L'emprise de l'A 86 occupe quasi entièrement cet ouvrage. Cette situation crée, outre les nuisances sonores et la
pollution, l'impossibilité d'une desserte locale entre le quartier du « petit Nanterre » et le reste de la ville, et de grandes
difficultés pour les circulations piétonne et cycliste.
Vos prédécesseurs au ministère de l'équipement, des transports et du logement ont fait malheureusement la sourde
oreille à toutes les demandes. Mais je sais que ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Vous n'ignorez pas, monsieur le secrétaire d'Etat, notre attachement à la réalisation du tramway T 1 de Saint-Denis à
Nanterre. Le passage en ce lieu sera très important. Dans un souci d'anticipation, j'aimerais donc connaître quels sont
les types d'aménagement prévus afin d'organiser, de la façon la plus urbaine et la plus vivable, le passage du tramway
et de l'A 86 au niveau du pont de Rouen à Nanterre ?
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat.
M. Louis Besson, secrétaire d'Etat au logement. Monsieur le sénateur, M. Jean-Claude Gayssot, qui ne peut être
présent ce matin au Sénat, a cependant étudié avec attention votre question et m'a demandé de vous communiquer ses
éléments de réponse.
Le quartier du « Petit Nanterre » se trouve actuellement séparé du reste de la ville de Nanterre par la route nationale 314
et la voie ferrée Paris-Rouen.
A la suite de l'enquête publique préalable au projet de réaménagement de l'échangeur entre la RN 186 et la RN 314, une
commission technique de suivi comportant des représentants de la ville de Nanterre, de l'établissement public pour
l'aménagement de la région de La Défense, l'EPAD, et de la direction départementale de l'équipement des
Hauts-de-Seine, a été mise en place à la demande du préfet des Hauts-de-Seine. Elle s'est préoccupée du
désenclavement de ce quartier, des cheminements piétons, des pistes cyclables et des aménagements paysagers au
droit de l'échangeur du pont de Rouen.
Les solutions retenues consistent à réduire l'emprise de la RN 186, à installer un revêtement absorbant, du mobilier
urbain et de l'éclairage d'ambiance sous le pont de Rouen. Ces solutions seront financées dans le cadre de l'opération
d'élargissement de l'A 86 que M. Jean-Claude Gayssot proposera d'inscrire au prochain contrat Etat-région
d'Ile-de-France.
Enfin, un groupe de travail animé par un architecte-urbaniste doit faire des propositions pour rendre plus conviviales les
circulations piétonnières et cyclistes dans ce secteur. Il aura à définir le réaménagement des trottoirs le long de la RN
186 et la réalisation des pistes cyclables le long de la RN 314 et de la RN 186. Des travaux pourront être engagés dès
l'automne 1999.
Le passage du tramway entre Saint-Denis et Nanterre est - M. Gayssot vous le confirme - l'une des opérations
prioritaires pour l'Etat et les aménagements qui lui sont liés ne sont pas encore arrêtés, les études ne faisant que
démarrer.
Ces aménagements feront naturellement l'objet d'un examen très attentif, en concertation avec les élus locaux, car
l'ambition de requalification urbaine est un objectif majeur du développement du réseau de tramways.
Toutefois, en ce qui concerne plus particulièrement l'intégration du projet avec le pont de Rouen, ce problème ne devrait
pas se poser, car les tracés désormais envisagés ne passent plus à cet endroit, ce qui aurait effectivement engendré
des difficultés particulières.
Tels sont les éléments que M. Gayssot souhaitait vous apporter en réponse à la question que vous lui avez fort
aimablement adressée.
M. Michel Duffour. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Duffour.
M. Michel Duffour. Monsieur le secrétaire d'Etat, je vous remercie des éléments de réponse que vous venez de
m'apporter. Vous l'avez bien senti, la question que j'ai posée, en liaison avec les élus de Nanterre et la population,
traduit l'inquiétude d'une ville de voir les aménagements successifs qui vont être lancés ne pas être étudiés avec
suffisamment d'anticipation pour que la population puisse participer pleinement à la réflexion et ne les perçoive pas
comme des dangers ultérieurs.
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