Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 24/09/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'information parue à la page 11 du quotidien le Figaro du 31 juillet 1998 selon laquelle " un rapport émanant de l'Observatoire national des prescriptions et consommations de médicaments... dénonce une nouvelle fois la prescription inappropriée de ces psychotropes en France ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette constatation et s'il estime, comme un professeur de médecine, coauteur du rapport précité et chef de service en psychiatrie à Rouen, que " les déprimés sont mal traités en France. Certains, et tout particulièrement les adolescents, ne bénéficient pas de prise en charge, d'autres prennent trop de médicaments. Le remède, c'est une formation médicale continue des médecins par des formateurs indépendants ".

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Réponse du ministère : Santé publiée le 07/01/1999

Réponse. - L'Observatoire national des prescriptions et consommations des médicaments a été créé récemment et l'une de ses premières missions a été l'analyse de l'évolution des ventes des psychotropes. A cette occasion, il a relevé la croissance particulièrement forte des antidépresseurs et noté, dans certains cas, une mauvaise adéquation de la prescription d'antidépresseurs aux besoins des patients qui les reçoivent. C'est pourquoi l'observatoire a estimé souhaitable que soient mises en place des actions de formation des médecins afin d'adapter la prise en charge médicale à l'état des patients. Afin d'aider les prescripteurs, l'agence du médicament a élaboré une fiche de transparence sur les différentes familles de psychotropes et l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé a réalisé des recommandations de bonnes pratiques concernant les antidépresseurs ainsi que des références médicales. Le dispositif de formation médicale continue mis en place par les ordonnances de 1996 n'a pas pu trouver d'applications et a été remis en cause par le Conseil d'Etat. C'est pourquoi, de nouvelles mesures législatives sont prévues pour l'année prochaine. La formation continue reste pour les médecins une obligation de sécurité sanitaire prévue à la fois par le code de déontologie et par le code de santé publique.

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