Question de M. LECLERC Dominique (Indre-et-Loire - RPR) publiée le 10/09/1998

M. Dominique Leclerc appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la gestion et le renouvellement du parc des centrales nucléaires françaises. En effet, les centrales nucléaires françaises vont petit à petit être démantelées une à une du fait de la caducité de la plupart d'entre elles à l'horizon 2015. De plus, les capacités de production sont à ce jour inférieures aux besoins de la population française. C'est pourquoi il souhaiterait savoir quelles sont les procédures actuellement mises en place afin de gérer de façon efficace les outils de production d'électricité en France et également de proposer leur renouvellement ou le développement de projets de production d'énergie à partir d'autres sources.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 21/01/1999

Réponse. - La part de l'électricité d'origine nucléaire a représenté 78 % de la production électrique nationale en 1997, soit 376 TWh. Elle est suffisante pour garantir l'indépendance énergétique de la France dans ce domaine et lui assurer un résultat excédentaire à l'exportation. Cette performance est due principalement à l'amélioration de la disponibilité du parc. Le renouvellement de ce parc est étudié par EDF depuis 1990 dans le cadre du projet " Durée de vie " qui a montré que la durée d'exploitation des tranches existantes devrait atteindre en moyenne quarante ans, cela dans de bonnes conditions de sûreté, de fiabilité et d'économie. La première tranche REP 900 ayant été mise en service en 1977, le programme de renouvellement du parc existant pourrait n'être entrepris, compte tenu de la durée de construction des nouvelles tranches, qu'à partir de 2010. Compte tenu de cet horizon lointain, il est encore prématuré de préjuger des décisions de politique énergétique qui seront effectivement prises. Le renouvellement du parc nucléaire français nécessite que soient conservées les compétences d'étude et les moyens de fabrication les plus stratégiques. Ainsi les opérateurs du secteur nucléaire, et en particulier le CEA, participent à des programmes de recherche pour préparer l'avenir : les projets sur le réacteur de recherches Jules Horowitz ou sur le réacteur EPR entrent dans cet objectif.

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