Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/09/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur la délégation interministérielle à la Coupe du monde (DICOM). Il lui demande quel a été en 1997 et au cours du premier semestre et du mois de juillet 1998 le bilan des activités de la DICOM et les enseignements qu'elle en tire pour l'avenir du sport et des manifestations sportives en France.
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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 26/11/1998
Réponse. - La délégation interministérielle à la Coupe du monde (DICOM) a été créée en mars 1993 pour animer et coordonner l'action de l'Etat et des établissements publics nationaux concourant à l'organisation de la Coupe du monde de football. Elle est placée depuis mai 1995 sous l'autorité du ministre de la jeunesse et des sports. Structure légère, ses effectifs n'ont jamais dépassé 20 personnes ; la délégation interministérielle n'avait pas vocation à se substituer aux différents départements ministériels mais à veiller, à chaque étape du processus de préparation, à ce que soient prises les décisions et menées à bien les tâches relevant de la puissance publique. Ses interventions ont porté, notamment en 1997 et au premier semestre de 1998, sur des aspects très divers de l'action de l'Etat et des établissements publics nationaux. Elle a veillé tout d'abord à la réalisation des équipements nécessaires à la Coupe du monde et, en premier lieu, à l'aménagement des dix stades où s'est déroulée la compétition. Les neufs stades déjà existants ont été aménagés en conformité avec le cahier des charges de la FIFA, le financement des travaux étant assuré par les collectivités locales et l'Etat dans le cadre de conventions conclues avec chacune des villes concernées. La délégation interministérielle a en outre assuré, pour le compte de l'Etat, le contrôle de la réalisation du Stade de France construit sous le régime de la concession. Cet ouvrage a été terminé dans les délais prévus et sans aucun dépassement du montant de la subvention d'équipement apportée par l'Etat. Son achèvement à la fin de 1997 a permis de le rôder au premier semestre de 1998 lors de six manifestations qui se sont déroulées avant la Coupe du monde. La pertinence du schéma de desserte du Stade de France, qui met clairement l'accent sur l'utilisation prioritaire des transports en commun, a pu être vérifiée à cette occasion. Il convient de souligner à cet égard, l'importance de l'effort consenti par l'Etat, les collectivités locales et en Ile-de-France par les entreprises de transport concernées, pour l'aménagement des infrastructures de desserte des stades, dont le bon fonctionnement a pu être observé durant la Coupe du monde. La qualité des équipements réalisés, qui, contrairement à ce qui avait été parfois constaté lors d'éditions précédentes, ont tous été prêts à l'heure, a été mise en valeur par la performance des entreprises de transports (SNCF, Air France, RATP, transporteurs locaux) dont l'efficacité et la disponibilité durant la Coupe du monde doivent être reconnues car elles ont fortement contribué à la bonne image de l'événement. Une des tâches essentielles de la délégation interministérielle a aussi été de contribuer à l'élaboration du dispositif de sécurité de la Coupe du monde. A cet effet, une mission sécurité, dirigée par un haut fonctionnaire du ministère de l'intérieur et composée de personnels de ce ministère et de la gendarmerie nationale, a été mise en place au sein de la délégation. Elle a travaillé avec les responsables nationaux et locaux des administrations concernées ainsi qu'avec le Comité français d'organisation et engagé une coopération internationale avec les polices étrangères des principaux pays confrontés au problème de la violence des supporteurs, sachant que, comme il est de règle, le dispositif opérationnel arrêté par le ministre de l'intérieur a été mis en uvre sous l'autorité des préfets territorialement compétents. Malgré les déprédations et violences, d'ampleur heureusement limitée au regard de l'importance de l'événement, dont se sont rendus coupables quelques fauteurs de troubles, la sécurité de la Coupe du monde a été bien assurée. La forte implication et le dévouement dont ont fait preuve les personnels de la police, de la gendarmerie et de la sécurité civile ont permis d'atteindre cet objectif tout en maintenant à ce grand événement sportif son caractère festif et convivial. La disponibilité des magistrats présents dans les stades lors de chaque match et la rapidité avec laquelle sont intervenus les jugements sanctionnant les débordements inadmissibles ont également contribué efficacement à ce résultat. La délégation interministérielle a également participé aux actions entreprises pour que la France se montre à la hauteur de sa tradition d'hospitalité et tire le meilleur parti, sur le plan touristique, de la Coupe du monde et pour que cette grande manifestation sportive soit une fête pour tous. C'est ainsi que la délégation interministérielle a contribué au succès des opérations d'animation à destination des jeunes, notamment les plus défavorisés, menées par le ministère de la jeunesse et des spots à l'occasion de cet événement. Elle a, de plus, uvré pour la mise en place, avec le service d'information du Gouvernement (SIG), d'un dispositif d'information des journalistes, soucieux de disposer de renseignements sur notre pays ne se limitant pas à la seule compétition sportive. La délégation interministérielle a enfin assuré une liaison permanente entre le Comité français d'organisation (CFO) et les pouvoirs publics, la réussite de la Coupe du monde étant due aussi pour une large part à l'efficacité de leur coopération. Au-delà du succès sportif de l'équipe de France de football, les observateurs, notamment étrangers, se sont plu à reconnaître que l'organisation de la Coupe du monde avait été une grande réussite et avait donné de la France l'image d'un grand pays moderne, accueillant et ouvert sur le monde. Si le mérite premier en revient au comité d'organisation, les services publics ont pris toute leur part à cette réussite. La préparation entreprise de longue date et la bonne maîtrise des problèmes techniques qui en a résulté ont permis que l'accent soit mis, durant la compétition, sur la performance sportive et la convivialité. C'est une expérience dont il faudra tenir compte lorsque notre pays aura à organiser de nouveau des manifestations de cette nature et de cette importance.
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