Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 03/09/1998
M. Michel Moreigne attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la desserte des zones rurales fragiles en cabines téléphoniques. L'opérateur public chargé du service universel a des obligations précises vis-à-vis des zones prioritaires d'aménagement du territoire. Il doit, notamment, assurer la fourniture de services définis à l'article L. 35-1 du code des postes et télécommunications et par l'article 6 du cahier des charges de France Télécom approuvé par le décret nº 96-1225 du 27 décembre 1996. Or, un bruit a couru selon lequel France Télécom envisagerait la suppression des publiphones dont la rentabilité est insuffisante. Certains élus municipaux creusois sont donc préoccupés par l'éventualité d'une disparition des cabines téléphoniques implantées dans les petites communes de leur département, classé en totalité " zone de revitalisation rurale ". Ainsi, il lui demande de confirmer que ces craintes sont infondées.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 12/11/1998
Réponse. - Depuis 1995 le parc total des publiphones installés par France Télécom sur le domaine public et sur le domaine privé, n'a cessé de croître et de se moderniser : de 206 000 en 1995, il est passé à 211 000 en 1996 et à près de 226 000 en 1997. L'objectif à l'horizon 2001 est de 300 000. France Télécom investit chaque année plus de 400 millions de francs pour accroître et moderniser le parc des publiphones. Dans le cadre du service public des télécommunications défini par la loi de réglementation des télécommunications de 1996 et le cahier des charges de France Télécom, l'opérateur public a pour obligation d'implanter au moins une cabine téléphonique dans chaque commune et pour les communes de 1 000 à 10 000 habitants, des cabines supplémentaires à raison d'une par tranche de 1 500 habitants au-dessus du premier millier. L'application stricte de ce dispositif impose à France Télécom l'installation d'au moins 48 000 cabines ; en réalité 70 000 cabines ont été implantées. De plus, France Télécom ne peut pas supprimer des cabines téléphoniques dans les communes de moins de 2 000 habitants et dans les zones de redynamisation urbaine sans l'accord du maire. En aucun cas le Gouvernement ne souhaite revenir sur les missions de service public qui incombent à France Télécom, notamment pour la couverture du territoire français en cabines téléphoniques. Au-delà des obligations légales et réglementaires, France Télécom se doit d'adapter son offre à la demande en permanente évolution, en tenant compte des changements de comportement des utilisateurs, des nouvelles technologies de communication disponibles et en plaçant les publiphones là où l'utilisateur en a le plus besoin. Cela répond à l'objectif de satisfaire les clients, tout en visant le respect de l'équilibre économique. Ces adaptations ponctuelles se font en concertation avec les collectivités locales, et dans l'intérêt des usagers. Enfin, France Télécom s'emploie à développer des services complémentaires afin de faire évoluer progressivement les cabines vers des points de proximité rendant plus de services aux utilisateurs. C'est ainsi que l'entreprise procède à l'installation progressive de nouvelles cabines donnant accès à des services multimédia.
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