Question de M. COURTOIS Jean-Patrick (Saône-et-Loire - RPR) publiée le 20/08/1998
M. Jean-Patrick Courtois appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation sociale des personnes " familles d'accueil pour personnes âgées " en cas d'absence temporaire d'activité. Il apparaît, en effet, que les statuts des " familles d'accueil " ne prévoient pas que les personnes puissent être inscrites au chômage. Aussi, lors des périodes où elles n'ont pas d'activité, celles-ci n'ont plus de couverture sociale. Face à cette situation, il demande s'il ne pourrait pas être envisagé de prendre des mesures pour permettre à ces personnes de bénéficier du même système de protection sociale que les chômeurs.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 27/01/2000
Réponse. - L'honorable parlementaire appelle l'attention de la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation des particuliers accueillant à leur domicile, à titre onéreux, des personnes âgées ou handicapées adultes, dans le cadre des dispositions de la loi du 10 juillet 1989. L'accueil familial joue un rôle non négligeable dans la palette des réponses offertes, car il permet aux personnes âgées qui ne désirent plus ou qui ne peuvent plus du fait de leur dépendance, demeurer à leur domicile, ainsi qu'aux personnes handicapées adultes, de bénéficier d'un mode d'accueil intermédiaire entre le maintien à domicile et l'hébergement en établissement. Cette formule d'accueil longtemps sous-estimée constitue un dispositif souple, et souhaité par les familles en raison des avantages qu'il présente. Cela permet, notamment, à la personne âgée ou handicapée, par la proximité géographique du lieu de l'accueil, de maintenir les liens tissés avec son environnement antérieur, tout en lui offrant un cadre familial qui la sécurise. La qualité de ce dispositif repose essentiellement sur l'engagement des familles d'accueil. Or celles-ci sont assujetties à des contraintes et à des efforts quotidiens alors même que leurs conditions de rémunération et de couverture sociale ne paraissent pas totalement satisfaisantes. Il est vrai que l'absence de garanties comparables à celles dont bénéficent les salariés est une des raisons qui expliquent le faible développement de ce mode d'accueil. Or, celui-ci constitue une alternative au placement en institution et pourrait contribuer à la création de services de proximité. C'est pourquoi a été créé un groupe de travail associant des représentants des conseils généraux et des services du ministère de l'emploi et de la solidarité. Ce groupe a pour mission de dresser un état des lieux et d'élaborer des propositions pour améliorer la qualité de cette formule et le statut des personnes accueillantes, et donner aux conseils généraux les moyens de mieux suivre et de contrôler les modalités de l'accueil. Il a auditionné les principaux organismes et fédérations intéressés et établi un relevé de l'existant. Ses propositions font actuellement l'objet d'une concertation ; certaines d'entre elles recueillent l'accord des principales fédérations du secteur et devraient être intégrées dans un projet de réforme des textes en vigueur dès qu'un accord sera intervenu sur l'ensemble des dispositions en discussion. Toutefois, s'agissant de l'évolution des conditions de rémunération des personnes agréées, les propositions formulées par le groupe de travail n'ont pas entièrement satisfait les organismes représentant les familles d'accueil. La concertation doit donc, sur ce point précis, se poursuivre.
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