Question de M. BARNIER Michel (Savoie - RPR) publiée le 20/08/1998

M. Michel Barnier appelle l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur la nécessité du maintien du service public de La Poste dans les communes rurales françaises. En effet, dans le cadre du contrat plan Etat/La Poste, actuellement en cours d'élaboration, des restructurations seront certainement engagées et concerneront les agences postales de nombreuses petites communes rurales. La situation financière de celles-ci ne pourra certainement pas leur permettre de négocier avec La Poste pour une transformation de ces agences postales en agences " communales ", dont le coût serait pris en charge partiellement par la collectivité locale. Il lui demande donc quelles mesures, dans le cadre de sa politique de l'aménagement du territoire, le Gouvernement compte-t-il mettre en oeuvre pour aider ces petites communes et permettre à La Poste de continuer d'assurer sa mission de service public sur tout le territoire national.

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Réponse du ministère : Aménagement du territoire publiée le 29/10/1998

Réponse. - Mme la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question concernant le maintien des agences postales dans les communes rurales. Le Gouvernement confirme son attachement à la qualité et au maintien des services dans les zones d'aménagement du territoire. Les évolutions économique, sociale et démographique de la France se sont traduites par une réduction de l'activité de certains services publics. Il existe actuellement 3 000 agences postales, dont 2 460 sont situées en zone rurale, qui sont gérées en partenariat avec des particuliers ou des municipalités. Elles répondent à une présence fondamentale du service public postal nécessaire à la revitalisation des petites communes rurales. L'évolution du cadre d'activité de La Poste l'oblige à clarifier cette gestion partenariale sans laquelle les agences n'existeraient pas. Leur maintien doit, en effet, s'adapter au nouveau cadre légal et réglementaire régissant les activités postales depuis la loi du 2 juillet 1990, ainsi qu'à l'environnement économique et concurrentiel au sein duquel l'exploitant de droit public doit opérer. A l'avenir, il s'agit pour La Poste, dans le cadre de l'autonomie de gestion que lui confère la loi, de rechercher un meilleur équilibre en s'adaptant aux mutations démographiques et économiques, tout en prenant mieux en compte les besoins spécifiques sur l'ensemble du territoire et plus particulièrement ceux des zones les plus défavorisées, qu'elles soient rurales ou urbaines. Un nouveau cadre juridique est en cours d'élaboration. D'une part, le ministre en charge de la réforme de l'Etat prévoit la mise en place de maisons de services publics et la possibilité de conventions ; d'autre part, la révision de la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire du 5 février 1995 autorisera, par le biais de conventions, la participation des collectivités aux services publics d'intérêt général national, permettant ainsi le définir les conditions de la contractualisation entre les élus et La Poste, notamment pour les agences postales. L'Etat et La Poste ont signé un contrat d'objectifs et de progrès le 25 juin dernier, qui marque clairement le rôle du réseau postal comme pivot de la permanence d'un service public de proximité sur l'ensemble du territoire. Compte tenu de l'importance accordée à l'accessibilité au service postal public de tous les usagers, une consultation est en cours auprès des associations d'élus pour examiner les principes d'évolution possibles des formes de présence postale et leurs modalités de mise en uvre. Un nouveau texte pourra ainsi être préparé sur la base entre les élus, La Poste et l'Etat.

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