Question de M. FALCO Hubert (Var - RI) publiée le 06/08/1998
M. Hubert Falco attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'émotion suscitée par le rapport Roques dans les milieux viticoles. En effet, les conclusions de ce rapport assimilent l'alcool à des produits toxiques dangereux. L'analyse proposée dénonce les effets négatifs de l'alcool, sans distinguer la consommation d'alcool des conséquences liées à l'abus d'alcool. Elle dénonce la nocivité de la consommation d'alcool sans référence à la dose consommée, aux circonstances de consommations et aux produits. Ce rapport, dont le caractère scientifique est très contesté, met en accusation brutale nos produits viticoles, alors que les viticulteurs ont la conviction de participer à l'expression et à la valorisation d'un savoir-faire millénaire que le monde entier nous envie. Comparer l'une de nos plus belle production nationale à des produits toxiques ne fait que dégrader l'image de la France et porte un coup sévère à l'image de nos produits à l'étranger. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les suites qu'il entend donner aux conclusions de ce rapport et s'il envisage de réparer le discrédit ainsi jeté sur la viticulture française.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 22/10/1998
Réponse. - Le rapport du professeur Bernard Roques vise à comparer la dangerosité, en particulier sur le cerveau, des différents toxiques et psychotropes, y compris l'alcool et le tabac, souvent associés à la prise d'autres drogues. Par ailleurs, le rapport attire l'attention sur les mécanismes physiopathologiques d'interdépendance entre les différents toxiques. Fort de cette étude, le Gouvernement souhaite en particulier développer la recherche et les actions de prévention de l'alcoolisme et de l'usage des drogues. Le Secrétaire d'Etat à la Santé précise à l'Honorable Parlementaire qu'une mission d'évaluation de la loi Evin est actuellement conduite sous l'égide du Commissariat au Plan et remettra ses conclusions en novembre prochain. Sur un sujet aussi complexe, on ne peut se limiter à des articles de presse qui occultent trop souvent, malheureusement, la démarche scientifique de l'auteur du rapport.
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