Question de Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole (Paris - CRC) publiée le 25/06/1998
Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'attachement des entreprises et des salariés au principe du 1 % logement. En se référant à l'avis du Conseil économique et social, demandé par le Premier ministre, les partenaires sociaux ont élaboré avec le ministère du logement un projet de modernisation du 1 % logement dans le cadre d'une convention quinquennale qui permet de nouvelles actions, notamment en faveur des jeunes, et contribue à la politique des pouvoirs publics pour l'accession sociale à la propriété et le logement locatif social. Toute fiscalisation, même partielle, demandée par le ministère du budget rendrait impossible toute convention. Elle constituerait une grave atteinte aux droits des salariés et des entreprises ainsi qu'à la politique du logement. Il serait urgent en conséquence qu'il se prononce sur la pérennisation du 1 % logement avec le maintien en particulier du taux de collecte à 0,45 % sur la base du projet élaboré et qu'ainsi la convention puisse être signée très rapidement.
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Transmise au ministère : Logement
Réponse du ministère : Logement publiée le 17/09/1998
Réponse. - L'honorable parlementaire fait part de ses préoccupations concernant l'avenir du 1 % logement. Une convention quinquennale relative à la modernisation du 1 % logement a été conclue entre l'Etat et l'Union d'économie sociale pour le logement le 3 août 1998. Cette convention, qui a fait l'objet d'une large concertation entre tous les partenaires, organise de nouvelles formes d'intervention du 1 % logement, complémentaires à celles de l'Etat, notamment la sécurisation des accédants à la propriété. En outre, elle prévoit que le 1 % logement facilitera la mobilité des salariés et l'accès au secteur locatif tant privé que public. Les interventions classiques du 1 % logement en soutien à la construction et à la réhabilitation des logements locatifs sociaux, ainsi qu'en aide au financement de l'accession à la propriété et de l'amélioration des logements, sont maintenues à un niveau élevé, contribuant ainsi à soutenir l'activité et l'emploi dans le bâtiment. La convention organise également la poursuite de la modernisation des institutions et des structures du mouvement du 1 % logement en renforçant le paritarisme, en transformant les Comités interprofessionnels du logement (CIL) en Unions d'économie sociale et en améliorant leur efficacité. Enfin, elle clarifie les relations entre l'UESL et l'Etat en prévoyant, conformément aux engagements du Gouvernement, l'extinction progressive de la contribution financière du 1 % au budget du logement et en maintenant à 0,45 % des salaires le taux de la participation des employeurs à l'effort de construction pendant toute la durée de la convention. En parallèle, le financement des prêts à taux zéro sera assuré et réintégré dans le budget de l'Etat, et cela dès 1999 pour 110 000 prêts. Ainsi, le 1 % logement bénéficie désormais d'un cadre d'action stable et pérenne, avec des moyens garantis, lui permettant de développer et de renouveler ses actions, en les adaptant aux évolutions de la société et aux conditions modernes de vie et de logement. Cela répond donc pleinement aux attentes exprimées tant par les partenaires sociaux que par les milieux professionnels.
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