Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 25/06/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur le rapport sur la Guyane d'un inspecteur général de l'agriculture, président du conseil de direction de l'office de développement de l'économie agricole des département d'outre-mer (ODEADOM) et intitulé " Guyane 1997 ; état des lieux et propositions " qui lui a été remis en octobre 1997 dans lequel son auteur estime nécessaire, à la page 62, le " renforcement, tant qualitatif que quantitatif, des structures d'accueil des toxicomanes. " Il lui demande quelle est sa réaction face à cette proposition et par quels moyens le Gouvernement envisage de renforcer en Guyane les structures d'accueil des toxicomanes car comme le souligne l'auteur du rapport précité " les places de soin disponibles sont très peu nombreuses, les effectifs hospitaliers à même de prendre (les toxicomanes) en charge nettement insuffisants, les associations de suivi très faibles et gérées de façon parfois hasardeuse, les politiques de substitution quasi inexistantes... ".
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Réponse du ministère : Outre-mer publiée le 30/07/1998
Réponse. - Le Gouvernement est conscient de la nécessité d'améliorer le dispositif sanitaire de lutte contre la toxicomanie en Guyane. Une restructuration de l'offre de soins est actuellement en cours. La direction départementale des affaires sanitaires et sociales travaille en effet à la mise en place d'un dispositif cohérent entre les structures sanitaires hospitalières et le secteur associatif, en matière de soins et de suivi des toxicomanes. La situation de ce département à cet égard exige une réponse adaptée compte tenu du type de drogue consommé localement, à savoir le " crack ". Les politiques de substitution efficaces dans le traitement des héroïnomanes, en métropole, ne peuvent être étendues à celui des utilisateurs de " crack ", s'agissant d'une drogue tout autre tant dans son mode de consommation que dans ses effets. C'est une des difficultés liées à ce produit qui par ailleurs génère une accoutumance quasi immédiate.
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