Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 04/06/1998
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur les conséquences du risque de disparition des spécialités en gynécologie générale. Elle lui rappelle que ces médecins disposent dans notre pays d'une formation de trois ans, et ont acquis une expérience, un savoir-faire, un savoir-sentir et comprendre qu'il serait préjudiciable de sacrifier. Ces spécialistes réalisent des examens, des coloscopies, hystéroscopies, échographies pelviennes, explorations hormonales, ponctions de tumeur... qui nécessitent une formation spécifique, continue. Ils pratiquent une consultation gynécologique intime, difficile, faite d'un travail de prévention au terme de longues investigations tant psychologiques que physiques ou médicales, qu'un généraliste ne peut pas conduire. Elle lui demande quelles mesures il envisage pour conserver à la spécialité de gynécologie générale une fonction valorisée, reconnue, afin de permettre à la femme, tout au long de sa vie, de bénéficier de l'aide, du conseil, de l'écoute et des soins d'un gynécologue général pour tous ses problèmes gynécologiques.
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Transmise au ministère : Santé
Réponse du ministère : Santé publiée le 11/03/1999
Réponse. - Il n'est pas dans l'intention du Gouvernement de supprimer la pratique de la gynécologie médicale. Pour des raisons de législation européenne, les certificats d'études spéciaux, qui étaient une filière parallèle à l'internat pour devenir spécialiste en médecine, ont été supprimés en 1984. Après les études menées par le groupe de travail présidé par le professeur Nicolas, il a été décidé d'identifier trois choix supplémentaires au décours du concours d'internat, dont celui de gynéco-obstétrique. Cette décision est la seule qui permettra dès 1999 d'augmenter le nombre d'internes formés dans cette discipline. Il convient de noter que 50 % des internes en gynéco-obstétrique sont des femmes et l'expérience montre que les femmes spécialistes en gynéco-obstétrique s'orientent plutôt vers la gynécologie médicale. On peut donc penser que la moitié au moins de celles et ceux qui sont ainsi formés par l'internat choisiront la gynécologie médicale plutôt que l'obstétrique. Les gynécologues médicaux et les obstétriciens ont établi un plan de formation en quatre ans. Ce plan comprend une base chirurgicale et une base obstétricale d'un an chacune puis deux ans de formation laissée au choix de l'interne.
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