Question de M. LAURET Edmond (La Réunion - NI) publiée le 21/05/1998
M. Edmond Lauret attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur le budget de l'Etat consacré au sport (0,18 % en 1998). Alors que le sport touche tous les individus, qu'il joue un rôle évident dans la lutte contre l'exclusion, il est du devoir du Gouvernement de faire un geste fort en augmentant de façon significative le budget du sport pour 1999. Cet effort doit être traduit par le développement de l'éducation physique et sportive, par une programmation d'équipements en collaboration avec les collectivités locales, et par une lutte acharnée contre le dopage. Mais surtout, cela doit permettre au million de bénévoles des quelque 170 000 associations de continuer leur action au bénévolat (car la très grande majorité d'entre eux sont issus des couches moyennes ou les plus défavorisées de notre société et, faute de moyens, nombreux sont ceux qui se désengagent du milieu associatif). Il lui demande quelles mesures elle compte prendre afin que le tissu associatif sportif ne disparaisse pas et puisse continuer d'accomplir sa tâche sociale et économique indispensable à la vie de notre pays.
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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 23/07/1998
Réponse. - Le budget 1999 du ministère de la jeunesse et des sports actuellement en préparation, premier budget pleinement assumé par ce gouvernement, entend traduire les priorités données par celui-ci à la lutte contre l'exclusion et à l'amélioration de la vie quotidienne de tous les citoyens, au développement culturel et sportif, à la démocratisation et à l'accès aux droits des jeunes. La politique sportive du ministère, après la Coupe du monde de football, se traduira par l'appui à la création d'emplois sportifs, par le renforcement de l'accessibilité des jeunes au sport, par le soutien aux bénévoles ainsi que par la relance du programme de rénovation du patrimoine sportif en collaboration avec les collectivités locales. Plus précisément, l'accessibilité des jeunes aux activités physiques et sportives sera facilitée par la création d'aides financières telles que le " coupon-sport " et par le développement de contrats locaux à vocation éducative et sociale ; la lutte contre le dopage sera accrue par des moyens budgétaires renforcés. De même, une action volontariste de développement de la pratique sportive féminine sera conduite spécifiquement, au sein d'un programme plus large d'appui aux clubs locaux et aux bénévoles. Le niveau atteint par le budget du ministère de la jeunesse et des sports est, dans cette perspective, effectivement décisif. Au moment où l'Assemblée, après le Sénat qui l'a adoptée à l'unanimité, s'apprête à débattre de la loi sur la protection de la santé des sportifs, où se prépare une nouvelle loi sur le sport, le ministère de la jeunesse et des sports doit disposer des moyens humains et financiers nécessaires pour développer de façon significative les activités physiques et sportives et les actions éducatives menées par les associations et les collectivités. Maîtriser le pouvoir de l'argent, lutter contre le dopage et toutes les pratiques portant atteinte à la dignité humaine, favoriser la transparence et la démocratie dans le mouvement sportif appellent une capacité renforcée d'expertise et d'évaluation des pouvoirs publics, en particulier au bénéfice des bénévoles qui font vivre de très nombreuses associations sportives et d'éducation populaire à but non lucratif. Tout en animant la réflexion sur l'avenir et le développement du bénévolat, la ministre de la jeunesse et des sports entend renforcer les actions d'appui et de formation en direction des bénévoles, contribuer à l'amélioration des réglementations encadrant leurs activités et uvrer à une gestion plus transparente et plus efficace du Fonds national de développement de la vie associative.
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