Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 14/05/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur l'information parue à la page 2 du numéro 296 (janvier 1998) du magazine de la fondation Raoul-Follereau intitulé " Lèpres " selon laquelle " fin 1996, Madagascar compte 13 098 125 habitants dont 11 515 lépreux ". Il lui demande quelle est l'action de la France pour aider Madagascar à lutter contre ce fléau car comme il est précisé dans le magazine cité ci-dessus " ce chiffre élevé (11 515 lépreux) laisse craindre des risques de contaminations importantes ".
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Réponse du ministère : Coopération publiée le 23/07/1998
Réponse. - Le ministère des affaires étrangères - coopération et francophonie - apporte un soutien global à la lutte contre les maladies transmissibles à Madagascar au travers de projets FAC bilatéraux. A cet effet, le comité directeur du FAC a approuvé récemment un projet comportant une subvention de 3,150 MF. Concernant spécifiquement la lutte contre la lèpre, l'AFFRF (Association française des fondations Raoul Follereau), coordinateur de l'ILEP (organisme fédérant les ONG européennes impliquées dans la lutte contre la lèpre) à Madagascar, dispose sur place d'un représentant permanent. Le montant annuel de la subvention allouée au programme national malgache est de l'ordre de 1 MF par an. L'ordre de Malte, autre partenaire de l'ILEP, contribue également à la lutte contre la lèpre dans ce pays sous forme de dons de médicaments. L'exécution des actions s'appuie sur les organisations confessionnelles en place. Le mode de transmission de la maladie se fait par contact direct et/ou voie rhinopharyngée et est le fait des formes lépromateuses ou interpolaires qui ne représentent, dans les pays d'Afrique et de l'Océan indien, que 10 % à 15 % de toutes les formes de lèpre (soit entre 1 000 et 1 500 cas à Madagascar). Les traitements utilisés actuellement associent, chez les contagieux, deux ou trois médicaments (rifampycine, clofazimine et dapsone) et suppriment le risque de contagion dès les premières prises de médicaments. Aussi, dans la mesure où les malades sont dépistés et traités, les risques de contagion sont très réduits et le risque épidémique pratiquement nul.
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