Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 07/05/1998

M. Emmanuel Hamel demande à M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie quelle est l'action de la France au Burundi pour tenter qu'il soit mis fin aux massacres comme celui de Bujumbura qui a fait plus de 200 morts le 1er janvier 1998, acte de barbarie et d'ignominie pour reprendre les termes du communiqué de presse du 12 janvier 1998 du Comité permanent de la Conférence épiscopale du Burundi.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 16/07/1998

Réponse. - Les massacres du 1er janvier 1998, vivement condamnables, ont constitué un acte heureusement relativement isolé, perpétré par une des factions de la rébellion aux autorités de Bujumbura, sans doute face à une évolution de la situation politique qui lui paraissait conduire à sa marginalisation. Le Gouvernement burundais, issu de la prise du pouvoir par le général Buyoya et soutenu par une armée à dominante tutsi et l'Assemblée nationale, élue démocratiquement en juin 1993 (majorité hutu) ont en effet engagé des négociations depuis l'automne 1997 et ce processus interne a abouti, début juin 1998, à un accord pour un gouvernement de transition et à la mise en place d'institutions légales. Du 15 au 21 juin dernier, des pourparlers ont été engagés à Arusha en Tanzanie, dans le cadre de ce qu'il est convenu d'appeler le processus externe, initié par les pays de la région sous l'autorité de l'ancien président de la Tanzanie, M. Julius Nyerere. L'ensemble des acteurs concernés par la crise burundaise (acteurs du processus interne, partis politiques en exil et factions armées), sont convenus de suspendre les hostilités au plus tard le 20 juillet, date arrêtée pour les négociations sur les questions de fond. La Fance a été un des rares pays à maintenir une présence au Burundi, ce qui lui a permis d'encourager systématiquement les efforts de réconciliation des forces politiques, tout particulièrement dans le cadre du processus interne.

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