Question de M. FOY Alfred (Nord - NI) publiée le 30/04/1998
M. Alfred Foy appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'évolution inquiétante des cours du porc, en baisse depuis le mois de mars. Cette tendance est appelée à se confirmer, compte tenu des prévisions de production en Europe. En effet, celle-ci serait en augmentation de 4,8 % au deuxième trimestre, et de 7,1 % au troisième trimestre de cette année. En France, il devrait être produit 6,5 millions de porcs en avril, mai, juin, et 6,8 millions en juillet, août, septembre. Cette hausse de production a pour conséquence de faire baisser le prix du kilogramme payé aux éleveurs. Toutefois, le prix payé par le consommateur final dans les grandes surfaces reste anormalement le même, et constitue, de fait, un obstacle à la relance de la consommation de ce produit au moment même où elle devient une nécessité. Il semble donc que certains dysfonctionnements existent dans la filière porc, comparables à ceux d'autres secteurs de production agricole. Afin d'éviter une grave crise, il lui demande, d'une part, de tout mettre en oeuvre pour favoriser le dialogue entre producteurs, consommateurs, industriels et distributeurs, et, de l'autre, de créer un observatoire des coûts et des marges, chargé de surveiller ce secteur d'activité. Il lui serait reconnaissant de bien vouloir lui indiquer la suite qu'il entend réserver à ces propositions.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 16/07/1998
Réponse. - Face à l'évolution du marché du porc, la France a insisté auprès de l'Union européenne sur la nécessité de mettre en uvre très rapidement les mesures communautaires de gestion du marché. La demande a été entendue et le comité de gestion du 13 mai a décidé de rétablir les aides à l'exportation dont peuvent bénéficier les viandes porcines. Cette mesure permettra aux exportateurs européens de profiter des opportunités offertes par les marchés extérieurs de l'Union européenne et contribuera à améliorer la situation du marché français et communautaire. En ce qui concerne la répercussion de ces baisses de prix jusqu'au stade de la consommation de détail, il a été décidé la mise en place d'un observatoire afin de mettre à la disposition de l'ensemble des partenaires des filières agroalimentaires des informations impartiales sur le suivi des prix tout au long de la filière. Ce dispositif est en cours de finalisation dans le secteur porcin. Il sera d'autant plus pertinent s'il bénéficie du concours de l'ensemble des opérateurs de la filière. Son efficacité se trouvera renforcée si les résultats de ses travaux sont régulièrement débattus dans un cadre institutionnel approprié. Sur ce thème, une concertation approfondie est engagée avec les différentes organisations professionnelles.
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