Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC) publiée le 30/04/1998
Mme Odette Terrade attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'opportunité d'introduire de façon significative l'esclavage et son abolition dans les manuels scolaires. Cent cinquante ans nous séparent du 27 avril 1848, date à laquelle était promulgué le décret interdisant l'esclavage, le châtiment et la vente de toute personne. Cette conquête fut issue d'une longue et âpre lutte. Introduire ces événements qui ont duré quatre cents ans dans les programmes d'histoire est non seulement un devoir de mémoire, mais cela doit, également, être l'occasion de nous interroger sur le passé, le présent, voire l'avenir. A-t-on en effet suffisamment mesuré toutes les conséquences de l' " empire colonial " sur nos rapports présents avec les pays d'Afrique ? Comment ne pas faire le parallèle entre les peurs racistes nées à cette époque et celles dont certains partis politiques n'hésitent pas à se servir aujourd'hui ? Qu'en est-il des rapports Nord-Sud ? A moins de deux ans de l'an 2000, on déplore encore 250 millions d'enfants contraints aux travaux forcés à travers le monde. Les enfants sont les premières cibles, mais des situations dramatiques touchent également des femmes, des hommes, des vieillards... Le traitement de cette partie de notre histoire contribuerait à la réflexion des jeunes sur la nécessité d'éliminer toutes les formes d'esclavage. Au moment où l'on commémore le cent cinquantième anniversaire de l'abolition de l'esclavage, elle lui demande quelles dispositions il compte prendre afin que cette période de l'histoire figure dans les programmes scolaires.
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La question est caduque
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