Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 23/04/1998
M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les dégâts considérables causés par le campagnol terrestre dans le département du Doubs. Il demande quels moyens financiers vont être débloqués afin de mener à bien les travaux de recherche nécessaires à la lutte contre ce fléau naturel ; il demande également si une campagne d'information va être menée auprès des agriculteurs et du grand public.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 25/06/1998
Réponse. - Le campagnol terreste est un rongeur souterrain présent de façon endémique dans les zones de moyenne altitude de Franche-Comté, de manière plus endémique dans les zones de moyenne altitude de Franche-Comté, de manière plus sporadique sur le plateau de Langres, dans le Nord des Alpes et dans le Massif Central. Le suivi excercé vis-à-vis de ce rongeur des prairies, parfois également des jeunes arbres fruitiers, par mes services en relation avec les fédérations de défense contre les ennemis des cultures et les services de l'INRA, a montré une augmentation cyclique des populations tous les 7 ou 8 ans. Les moyens de lutte consistent à déposer dans de fausses galeries des appâts contenant un anticolgulant homologué à cet effet : la bromadiolone. De récentes études conduites dans le Doubs ont permis la mise au point d'un appât à base de blé d'un emploi plus facile et qui abaisse significativement la dose d'anticoagulant apporté à l'hectare. Malheureusement, des utilisations illégales d'un autre anticoagulant : la chlorophacinome, ont provoqué durant l'hiver des mortalité inusitées et importantes de sangliers et de rapaces. De manière à palier ces difficultés, des dispositions législatives sont en projet visant à augmenter les possibilités de controle des utilisations de pesticides par les agents chargés de la protection des végétaux. De plus, un arrêté ministériel réglementant l'emploi des âppats à base de blé est en cours de signature. Enfin, malgré un contexte budgétaire difficile, j'ai pu affecter à la fédération régionale des groupements de défense contre les ennemis des cultures de France-Comté une dotation de 280 000 francs pour conduire des études complémentaires sur cette nouvelle technique. Elle sera complétée au plan national par une aide aux études de traçabilité des anticoagulants utilisés dans la lutte contre les rongeurs pour éviter les errements déjà évoqués.
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