Question de M. HUSSON Roger (Moselle - RPR) publiée le 16/04/1998
M. Roger Husson appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur les risques d'accidents auxquels sont exposés les généraux de l'armée de l'air qui effectuent des missions d'entraînement comme pilotes. En effet, l'armée de l'air a pour tradition de garder ses généraux opérationnels en les faisant naviguer sur tous types d'appareils (avions de chasse ou hélicoptères) afin qu'ils ne perdent rien de leur niveau de compétence et assurent la transmission de leur savoir aux jeunes recrues. Or, les risques d'accident, lors d'opérations routinières d'entraînement, sont réels et sérieux. Il lui demande donc s'il est bien raisonnable, au nom de cette tradition, d'exposer les plus hauts gradés de l'armée de l'air à ce risque d'accident alors que leur expérience, chèrement acquise au fil d'une formation coûteuse, s'avère si précieuse pour notre pays. L'armée de l'air ne devrait-elle pas, au contraire, économiser ses vétérans plutôt que d'en faire des pilotes à vie ?
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Réponse du ministère : Défense publiée le 18/06/1998
Réponse. - Les officiers généraux du corps des officiers de l'air effectuent des missions d'entraînement comme pilotes. Cette activité est maintenue pour des raisons essentielles. En effet, les technologies de l'aéronautique militaire évoluent par étape, en moyenne tous les cinq ans. Chacune de ces évolutions modifie la tactique individuelle et de groupe. Or, si la perception et la compréhension des concepts opérationnels nouveaux peuvent être abordées au sol, elle ne deviennent vraiment probantes qu'en vol. Ainsi, les généraux de l'armée de l'air effectuent un entraînement aérien minimum pour entretenir leurs connaissances opérationnelles, nécessaires dans l'exercice des responsabilités de planification ou de préparation du futur. Il convient par ailleurs de préciser que les généraux de l'armée de l'air ne participent pas à la conduite en vol d'opérations aériennes réelles, ni à l'instruction des jeunes pilotes. Enfin, l'armée de l'air mène une politique active visant à diminuer les risques d'accident. Les vols effectués par des officiers généraux sont ainsi soumis à des règles de sécurité très strictes qui ont permis de ne déplorer qu'un seul accident mortel en vingt-cinq ans.
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