Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 09/04/1998
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'information parue à la page 16 B du quotidien Le Figaro du 25 mars 1998 selon laquelle " les recommandations américaines et françaises publiées récemment sur le traitement de l'hypertendue ne devrait plus se référer uniquement aux chiffres tensionnels. Il faudrait désormais tenir compte de l'âge et des autres facteurs de risques ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette recommandation et aux propos d'un cardiologue rapportés dans l'article mentionné ci-dessus qui estime que " si pour la communauté cardiologique il semble aujourd'hui évident de s'intéresser non plus seulement à la tension artérielle, mais au risque absolu, pour les médecins généralistes, le message n'est peut-être pas simple à faire passer. D'autant que dans ces recommandations il manque le mode d'emploi. Quel taux de cholestérol, quel niveau de surpoids doivent inciter à une prise en charge plus agressive ? ".
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Réponse du ministère : Santé publiée le 09/07/1998
Réponse. - La prévention des maladies cardio-vasculaires repose sur le dépistage et la prise en charge des facteurs de risque au premier rang desquels figure l'élévation de la pression artérielle. Certains de ces facteurs, avec l'hypertension artérielle, sont modifiables : il faut citer le tabagisme, les dyslipidémies, le diabète, d'autres ne sont pas modifiables : il s'agit de l'âge, du sexe masculin, des antécédents familiaux ou personnels de maladies cardio-vasculaires. Compte tenu de la prévalence importante dans la population de ces facteurs de risque, un ensemble de références médicales opposables ont été élaborées sur ces thèmes pour aider les médecins et notamment les médecins généralistes à leur prise de décision. A cela, il faut ajouter qu'un rapport de septembre 1997 de l'agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé a été consacré au diagnostic et au traitement de l'hypertension essentielle de l'adulte de 20 à 80 ans. Enfin, à la suite des travaux de la conférence nationale de santé de 1997 et en tenant compte des possibilités offertes dans le traitement de l'information, des aides à la prise en charge individualisée des patients à risque cardio-vasculaire pourraient être étudiées et se développer prochainement.
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