Question de M. FOURNIER Bernard (Loire - RPR) publiée le 02/04/1998
M. Bernard Fournier attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur l'absence de reconnaissance des radios de découverte. Depuis plusieurs années, une réflexion est conduite à l'initiative de plusieurs associations dans la perspective de la création d'un label de qualité permettant d'identifier les fréquences assumant un rôle de découvreur de talents, et qui serait en cela complémentaire des radios dites commerciales. Cette réflexion rencontre l'adhésion des structures associatives, des élus locaux, de parlementaires et de membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), les pouvoirs publics semblent d'intéresser à ce projet qui pourrait être au paysage radiophonique français ce que le label " salle d'art et d'essai " est au cinéma. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser si elle entend reprendre cette proposition dans le cadre de la loi sur l'audiovisuel qu'elle a annoncé, et dans quelles échéances elle entend mener cette réflexion.
- page 1016
Réponse du ministère : Culture publiée le 02/07/1998
Réponse. - Le Gouvernement est conscient du rôle joué par les radios associatives dans la mise en application des quotas de chanson française et notamment dans le domaine de la découverte de nouveaux talents. L'action de promotion artistique qu'elles assurent bien souvent en amont de celui joué par les radios thématiques et généralistes - on peut parler de complémentarité par rapport aux radios commerciales dans la mesure où certains groupes ont accédé à la notoriété grâce à une promotion active sur les antennes de nombreuses radios associatives - est reconnue dans les faits par les sociétés de production et certains réseaux qui construisent une partie de leur programmation à partir des nouveautés découvertes par ces antennes. Sans reprendre totalement à leur compte le projet des radios qui ont imaginé le label " radio de découverte ", les différents partenaires, tant producteurs que diffuseurs, ont estimé que la démarche méritait d'être intégrée dans les efforts de dynamisation de la filière musicale. En tout état de cause, la reconnaissance de ce rôle par les professionnels semble préférable à toute autre procédure. C'est pourquoi la mise en place d'un processus adapté afin d'encourager la diversité musicale sur les médias, qui paraît être la solution la plus appropriée, sera soutenue par le ministre de la culture et de la communication si les professionnels le souhaitent.
- page 2139
Page mise à jour le