Question de M. FOY Alfred (Nord - NI) publiée le 26/03/1998
M. Alfred Foy attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur le solde commercial de la branche de l'habillement. Le déficit enregistré pour 1997 est de l'ordre de 14 milliards de francs, un des plus élevés de ces dernières années. Les importations ont progressé de 13 %, avec, dans le rang des plus gros fournisseurs, le Maroc, la Tunisie, l'Italie et la Chine. Celle-ci, avec 26 % d'augmentation, détient le rcord de progression des ventes à la France. Il l'interroge sur les mesures engagées par le Gouvernement pour maintenir une industrie textile forte et compétitive en France.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 04/06/1998
Réponse. - En 1997, les importations dans le secteur de l'habillement ont beaucoup plus fortement progressé (p 13 %) que les exportateurs (p 6 %). Pour la première fois depuis de nombreuses années, une légère progression en volume de la consommation a été enregistrée sur le marché intérieur. Elle a toutefois, semble-t-il, davantage profité aux importations qu'à la production nationale. Il convient aussi de noter qu'une part importante de ces importations, notamment celles qui proviennent du Maroc et de la Tunisie qui sont nos deux premiers fournisseurs est directement contrôlée par des firmes françaises, qui produisent dans ces pays à travers leurs propres filiales ou bien leurs sous-traitants. En matière d'exportations, on note de très bonnes performances sur les marchés des Etats-Unis (p 18 %) de la Grande-Bretagne (p 32 %). La crise asiatique n'a que peu affecté nos exportations vers cette zone en 1997, mais elle pourrait faire davantage sentir ses effets cette année. Le secrétaire d'Etat à l'industrie se préoccupe au plus haut point de l'avenir du secteur textile-habillement en France. Des études récentes ont montré que cet avenir passe par des efforts importants dans les domaines de la création, du marketing, du travail en réseau, du développement international et du regroupement des entreprises pour atteindre une taille critique. Ces évolutions envisagées sont favorisées : dans le domaine de l'innovation, différents " appels à propositions " ont été lancés, soit afin de soutenir les jeunes créateurs, soit pour appuyer les entreprises dans leurs efforts d'utilisation des nouvelles fibres demandées par le marché. De même, est encouragée au travers de l'appel à propositions technologies clés, l'extension de l'échange de données informatisées (EDI) entre les différents acteurs de la filière, de la production de fibres jusqu'aux distributeurs. Un soutien est également prévu pour les expériences de développement du commerce électronique. Sur le plan de la promotion des produits français sur le marché intérieur comme à l'exportation, la réorganisation du comité professionnel de développement du textile et de l'habillement, le DEFI, va permettre d'affecter des fonds de façon plus transparente et plus efficace à toutes les initiatives collectives émanant d'entreprises ou de groupements d'entreprises. Des actions coordonnées collectives devraient être lancées pour promouvoir à l'étranger un certain " art de vivre à la française ", incluant une large gamme de biens produits en France. Enfin, le secrétaire d'Etat à l'industrie s'attache à obtenir l'ouverture des marchés extérieurs et le respect par tous des règles de loyauté et de réciprocité dans les échanges internationaux.
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