Question de M. DUFFOUR Michel (Hauts-de-Seine - CRC) publiée le 19/03/1998

M. Michel Duffour attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le projet d'élargissement à quatre voies du quai de Seine entre le pont de Puteaux et le pont de Saint-Cloud. Cette vaste opération offre la possibilité d'aménager les berges de Seine en un espace paysager piétonnier pour les habitants et les salariés des entreprises sur le front de Seine. La réalisation de ce projet permettrait de reconquérir les rives de la Seine et donc d'améliorer le cadre de vie de tous. Il implique la mise en souterrain de la route longeant le fleuve. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les dispositions qu'il compte prendre pour atteindre cet objectif.

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Transmise au ministère : Intérieur


Réponse du ministère : Intérieur publiée le 20/08/1998

Réponse. - Le schéma directeur de la voirie départementale des Hauts-de-Seine, approuvé le 21 juin 1996, a confirmé les fonctions routières vitales de la RD 7, ou voie rive gauche de la Seine, en la classant parmi les " axes de distribution ". De fait, 37 000 à 49 000 véhicules empruntent quotidiennement cet itinéraire, à hauteur de Puteaux, Suresnes et Saint-Cloud. La voie, qui longe la rive ouest de la Seine, la surplombe de trois à six mètres et laisse la berge libre, au plus, sur une dizaine de mètres de profondeur. Cet espace n'est donc pas un lieu de promenade hospitalier comme le sont les berges opposées du bois de Boulogne ou de l'île de Puteaux, même si de nombreux appontements de péniches et autres bateaux restaurants ou de réception la jalonnent entre les ponts de Suresnes et de Saint-Cloud. La mise à quatre voies sera définitivement réalisée, entre les ponts de Puteaux et de Suresnes, à la fin de 1999. Les aménagements prévus - trottoir de trois mètres côté Seine, plantations de platanes et de tilleuls, voie cyclable côté front bâti - traduisent les efforts consentis par le conseil général pour atténuer les nuisances du trafic pour les " non-motorisés " et, plus particulièrement, les piétons et les cyclistes. Le réel progrès que constituent ces aménagements ne permet cependant pas d'envisager qu'il soit créé, dans un tel contexte, un véritable espace paysager piétonnier qui puisse s'inscrire dans le cadre d'une reconquête des rives de la Seine et d'une amélioration sensible du cadre de vie. Aussi, l'évocation de la mise en souterrain de la RD 7 procède, effectivement, d'une certaine logique. Toutefois, dans les conditions hydrogéologiques et hydrauliques particulières qui s'imposent à ce type de projet, qui relève du seul département - maître d'ouvrage -, une telle opération peut correspondre à des coûts compris entre 700 MF et 1 MdF au kilomètre. Le tronçon, dont les travaux sont déjà entrepris et seront vraisemblablement terminés fin 1999, mesure 1,5 kilomètre et la section sud, au nord du viaduc de l'A 13, dont les travaux ne sont pas programmés à l'horizon 2001, est longue d'environ 2,2 kilomètres. Sur ces bases, le passage en tunnel de la RD 7 entre Puteaux et Saint-Cloud peut être évalué entre 2,7 et 3,7 MdF à la charge du département aidé, pour partie, par la région. Dans une autre perspective, on peut également concevoir de diminuer le trafic. Cette option peut résulter des choix d'évolution de la RD 7 qui seront fixés dans le cadre du plan de développement urbain (PDU) de l'Ile-de-France : un axe de transport collectif, susceptible de capter une partie du trafic, est, alors, envisageable. L'esquisse du réseau principal, dont les comités techniques locaux, mis en place sous l'autorité du préfet des Hauts-de-Seine, devront débattre à l'automne, ne prévoit cependant pas, pour l'heure, la mise en uvre d'une telle disposition.

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