Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 05/03/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'information parue à la page 36 du numéro 1324 (31 janvier 1998) du magazine Le Point selon laquelle " le scanner est, selon une étude américaine publiée dans le journal New England Journal of Medecine, le meilleur moyen de diagnostiquer rapidement et avec certitude une appendicite. Et son usage systématique fait réaliser des économies non négligeables... Pour mesurer les bénéfices du scanner, une équipe de Boston y a soumis 100 patients hospitalisés pour suspicion d'appendicite. Parmi eux, 53 en souffraient réellement. L'examen fiable à 95 %, a permis d'éviter 13 opérations inutiles. L'économie moyenne a été de 447 dollars (plus de 2 000 francs) par patient. " Il lui demande quelle est sa réaction face à cette étude, quel est le nombre actuel de scanners dans les hôpitaux en France, et quel sera-t-il en l'an 2000.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 01/10/1998

Réponse. - L'honorable parlementaire souhaite, suite à la publication des résultats d'une étude américaine, être informé de l'intérêt qu'il y aurait à augmenter le parc des scanners en France afin de permettre la systématisation de cet examen dans les cas de suspicion d'appendicite. Fort heureusement, le dépistage de masse de l'appendicite ne représente pas, dans notre pays tout au moins, un problème majeur de santé publique. Son diagnostic est d'ailleurs généralement effectué par d'autres moyens d'investigation nettement moins lourds que le scanner (examens cliniques et biologiques notamment) et moins agressifs pour l'organisme puisque sans irradiation du malade, contrairement au scanner. Ces examens simples sont habituellement amplement suffisants pour poser le diagnostic. La question du recours ou non à l'intervention chirurgicale relève, quant à elle, de la déontologie des praticiens et on peut espérer que le corps médical n'en fait pas un usage abusif. Quoi qu'il en soit, le parc des scanners autorisés en France, parc composé pour l'essentiel d'équipements haut de gamme, offre un large accès à cette technique désormais relativement banalisée. Les 564 scanners autorisés en France à l'heure actuelle permettent ainsi aux médecins d'affiner leur diagnostic sans difficulté en cas de doute.

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