Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 19/02/1998
M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le problème de la santé à l'école qui, faute de moyens en postes et en formation, entraîne de graves lacunes en matière de prévention et d'éducation pour la santé. Des milliers de collèges, de lycées, d'écoles sont aujourd'hui sans infirmière. Il n'y a que 5 200 infirmières conseillères de santé seulement pour plus de 15 millions de jeunes de la maternelle à l'université et plus d'un million de personnels, soit une infirmière pour plus de 3 000 personnes. Ces infirmières travaillent souvent dans plusieurs établissements. Elles sont de plus en plus sollicitées et ne sont plus en mesure d'accomplir pleinement leurs missions (écoute, relation d'aide, urgences, soins, prévention, dépistage précoce des handicaps...). Il lui demande, en conséquence, quelles mesures il entend prendre afin de favoriser la création de postes d'infirmières conseillières de santé afin de garantir la santé à l'école.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 05/03/1998
Réponse. - La réforme du service médical de l'éducation nationale entreprise par le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie et la ministre chargée de l'enseignement scolaire est l'aboutissement d'une vaste concertation à laquelle les médecins scolaires furent associés et dont le point d'orgue fut la table ronde organisée sur ce sujet en juillet dernier. Cette réforme, qui satisfait à nombre des souhaits et des orientations que contient le rapport du haut comité de la santé publique, comprend trois grands axes : l'amélioration du suivi sanitaire des élèves en difficulté, l'éducation à la santé et à la responsabilité et la prévention dans les établissements. Un effort budgétaire conséquent a été réalisé afin d'accompagner la mise en oeuvre de cette réforme. Ainsi, pour 1998, il a été décidé de créer 300 emplois d'assistantes sociales et 300 autres d'infirmières. De surcroît, 20 millions de francs de crédits de vacations ont été alloués à la médecine scolaire, soit l'équivalent de 150 emplois temps plein. Pour permettre aux recteurs de répondre aux besoins les plus urgents, la moitié de cette enveloppe leur a été déléguée dès la rentrée 1997. Enfin, tous les emplois actuellement vacants de médecin de l'éducation nationale seront proposés au recrutement en 1998. Ainsi, une soixantaine de postes seront pourvus par voie de concours.
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