Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 12/02/1998
M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur un article paru dans le journal le Monde du 30 janvier 1998. Selon les chiffres diffusés par ce quotidien, il semblerait que l'école d'art du Fresnoy, dans la région Nord - Pas-de-Calais, ait coûté plus de 180 millions de francs d'investissements. Le budget de fonctionnement serait de 30 millions de francs pour seulement vingt-quatre étudiants, effectif de la première promotion. Cette réalisation semble complètement démesurée lorsqu'on la compare avec les autres écoles d'art pour lesquelles l'Etat est bien moins généreux. Le récent gel budgétaire décidé par le Premier ministre s'appliquera-t-il au Fresnoy ou ce grand " laboratoire multimédia " sera-t-il à nouveau protégé au détriment des autres écoles de l'image ?
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Réponse du ministère : Culture publiée le 16/04/1998
Réponse. - Le studio-école du Fresnoy est une structure unique et tout à fait novatrice en ce qu'il croise les disciplines artistiques et les nouvelles technologies en même temps qu'il est à la fois un lieu d'enseignement, de production artistique et de diffusion culturelle. Il accueille de jeunes artistes souhaitant compléter leur formation (recrutement à bac p 4 sur concours) et dispense un enseignement en deux ans. Cet établissement ne s'inscrit donc pas dans un rapport d'opposition ou de compétition avec les autres écoles d'art qui préparent aux diplômes nationaux. Au contraire, les étudiants des écoles supérieures d'arts plastiques vont pouvoir profiter de son infrastructure, de ses équipements et de ses enseignants. Le coût goblal de réhabilitation du bâtiment s'est élevé à 120 millions de francs dont 40 millions de francs à la charge de l'Etat et la participation de l'Etat au budget de fonctionnement de l'école s'élève à 5,2 millions de francs pour l'année 1997. Concernant les mesures budgétaires relatives au montant de cette participation, comme vous le savez, l'Etat finance les écoles d'art sur crédits déconcentrés en région (titre IV). Les mesures de gel ou d'annulation budgétaires n'épargnent pas ces crédits et les institutions qu'ils financent. Mme la ministre rappelle que la subvention allouée à l'école du Fresnoy a été ainsi amputée de 1 million de francs en 1997.
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