Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 12/02/1998
M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la nature des contrats des enseignants exerçant dans les établissements privés sous contrat avec l'Etat. Ces enseignants font part de leur inquiétude face à une remise en cause de la loi du 31 décembre 1959 par la Cour de Cassation, cette dernière tendant à généraliser la théorie du salarié de droit privé. Une réaffirmation des prérogatives de l'Etat dans ce domaine est très attendue pour ces personnels. Ni le statut ni les compétences des établissements ne sont en effet adaptés pour remplir une telle tâche. Il lui demande si un processus de concertation va être rapidement initié par les pouvoirs publics afin de définir clairement le statut des enseignants et la place du secteur associé dans la mise en oeuvre de la politique éducative du Gouvernement.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/04/1998
Réponse. - La situation juridique des maîtres contractuels des établissements d'enseignement privés est complexe et fait l'objet d'une concertation permanente entre le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie et les organisations représentatives des établissements d'enseignement privés sous contrat et de leurs maîtres. En effet, alors que la nature du contrat d'enseignement passé avec l'autorité académique n'a pas été définie par la loi Debré sur les rapports entre l'Etat et les établissements d'enseignement privés et ses textes d'application, la jurisprudence a reconnu un caractère administratif à ce contrat, ces maîtres constituant une catégorie particulière d'agents publics et la convention passée entre un maître contractuel et l'autorité académique étant qualifiée de contrat de droit public. Toutefois, les tribunaux judiciaires se sont reconnus compétents pour connaître des différends liés à la relation de travail avec le chef d'établissement. Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie ne souhaite pas modifier les équilibres issus de quarante ans d'application de la loi Debré. Il n'en restera pas moins attentif aux propositions des organisations représentatives des établissements d'enseignement privés sous contrat et de leurs maîtres, sous réserve qu'elles se situent dans le cadre de ces équilibres et que, susceptibles de recueillir un large consensus, elles contribuent au renforcement de la paix scolaire à laquelle le Gouvernement estattaché.
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