Question de M. POURCHET Jean (Doubs - UC) publiée le 29/01/1998

M. Jean Pourchet appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la hausse fulgurante du prix du beurre. Les fabricants de viennoiseries et pâtisseries pur beurre pour lesquels cette matière représente plus de cinquante pour cent des ingrédients qu'ils utilisent, supportent difficilement les surcoûts qui dépassent rapidement les marges qu'ils réalisent. Dans un souci de préserver l'avenir de ces petites entreprises et les emplois qu'elles génèrent, il serait judicieux d'engager une concertation avec tous les partenaires de la filière et d'obtenir une régulation du marché communautaire du beurre. Les fluctuations actuelles du marché du beurre nuiront à terme à l'agriculture française, qui perdra une partie des débouchés que présentent les utilisation industrielles du produit. Il lui demande comment il entent rassurer les industriels pâtissiers et défendre le patrimoine gastronomique français.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 19/03/1998

Réponse. - Après une année 1996 caractérisée par une baisse régulière des cours, le marché français du beurre, à la différence des marchés de matières protéiques, restés fragiles, a été marqué en 1997 par une orientation régulière à la hausse, pour atteindre 24,25 F/kg fin novembre. Cette orientation caractérise l'ensemble du marché communautaire puisque, de août à novembre 97, le prix moyen est passé de 102 à 108,5 % du prix d'orientation. Les raisons principales de cette situation sont connues : une faiblesse dans les fabrications (- 1,3 % en France ; - 3 % dans l'U.E. sur les 8 premiers mois de 1997/1996) ; une demande soutenue en vue des utilisations industrielles ou fromagères ; un flux à l'exportation vers les pays tiers bien orienté. Compte tenu du rôle important de ce produit dans l'équilibre général des marchés des produits laitiers, les pouvoirs publics français suivent de près l'évolution de ce marché. Les mesures de remise sur le marché, d'une part, de plus de 20 000 tonnes à partir des stocks publics, prises par la Commission européenne, d'autre part, de quantités provenant du stockage privé ont ainsi contribué à réguler le marché. Ainsi le stock privé résiduel au 15 décembre n'est plus que d'environ 60 000 tonnes, au lieu de 90 000 en 1996. De plus, l'évolution des exportations vers les pays tiers fait l'objet d'un suivi attentif. Enfin, un plan de nouvelles mesures a été mis en oeuvre par la Commission européenne en novembre dernier, ajustant à la baisse en particulier le montant des restitutions de ces produits et dans le même temps a été diminuée l'aide à l'utilisation sur le marché communautaire du beurre dans la pâtisserie ou les glaces. Toutefois, à la demande de la France, cette décision a été assortie des précautions nécessaires pour assurer une bonne gestion de cette mesure début 1998.

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