Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 29/01/1998
M. Serge Mathieu appelle l'attention de M. le Premier ministre sur l'intérêt et l'importance de la décision prise le 27 avril 1848 par la Seconde République, abolissant l'esclavage. Il lui demande la nature et les perspectives des actions qui sont envisagées, à l'occasion du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, décision qui reste symbolique, à l'heure où tant de peuples sont encore opprimés.
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Transmise au ministère : Outre-mer
Réponse du ministère : Outre-mer publiée le 31/12/1998
Réponse. - Le Gouvernement a décidé de célébrer le 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage avec un éclat particulier. Plusieurs grandes manifestations nationales ont été organisées en métropole. La première célébration a été l'initiative du Président de la République, à l'Elysée le 23 avril. A Champagney le 26 avril en présence du Premier ministre, nous avons salué la mémoire des habitants qui, en 1789 dans leur cahier de doléances, avaient émis le v u que la liberté soit rendue aux esclaves. Le lendemain, au Panthéon, un hommage solennel a été rendu à deux grandes figures de la lutte pour l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises : Toussaint Louverture et Louis Delgrès. La représentation nationale a souhaité également marquer cet événement par une journée portes ouvertes à l'Assemblée nationale, le 25 avril, et par un hommage rendu à Victor Sch lcher au Sénat, le 28 avril. Ces manifestations nationales ont été prolongées dans les départements d'outre-mer aux dates d'entrée en vigueur du décret du 27 avril 1848, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre à la Réunion. Le secrétariat d'Etat à l'outre-mer et le ministère de la culture et de la communication ont en outre mis en uvre un programme de manifestations d'envergure (Rythmes caraïbe à la Grande Halle de la Villette, exposition Tropiques métis au Musée national des arts et traditions populaires...) et soutenu les très nombreuses initiatives d'artistes, d'associations et de collectivités locales afin de faire circuler les paroles d'outre-mer dans tous les domaines de la culture. L'honorable parlementaire aura pu constater par lui-même tout au cours de cette année, que ces manifestations n'ont pas eu pour objectif de nous détourner les yeux du présent. La réflexion sur les conditions historiques de la traite et de l'esclavage dans les colonies françaises est aussi destinée à alimenter notre vigilance contre les dangers que font courir à l'humanité les idéologies négatrices des droits de l'homme.
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