Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 22/01/1998

M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur Erasmus, programme communautaire de coopération dans l'enseignement supérieur entre les Etats membres de l'Union européenne. Il lui rappelle, en effet, qu'Erasmus a fêté ses dix ans, le 3 décembre dernier à Bruxelles. En une décennie, Erasmus a permis à plusieurs milliers d'étudiants et d'enseignants de séjourner dans un Etat européen, autre que leur pays d'origine. Cette initiative, qui favorise la mobilité des étudiants, est devenue, depuis 1987, un véritable instrument d'" européanisation " des établissements d'enseignement supérieur. Ce programme est ouvert aujourd'hui à dix-huit pays (les quinze Etats membres de l'Union européenne, ainsi que la Norvège, l'Islande et le Liechstentein), et, cette année, la Hongrie, la Roumanie, la République tchèque et Chypre en seront également bénéficiaires. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si son ministère entend dresser un bilan de cette expérience, afin de savoir, en particulier, si celle-ci mérite d'être élargie à un nombre encore plus important de nos étudiants et de nos enseignants.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/12/1998

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie est activement impliqué dans le suivi du programme Erasmus, qui a largement contribué à promouvoir la dimension européenne de l'enseignement supérieur. Une évaluation à grande échelle récemment réalisée a mis en valeur l'appréciation positive que porte le milieu universitaire français sur Erasmus. La France figure au premier rang des participants au programme. C'est ainsi qu'elle a accueilli, en 1995-1996, 12 645 étudiants de l'Union européenne, soit 17,8 % des étudiants Erasmus. Pour cette période, 13 336 étudiants français se sont rendus dans un autre pays de l'Union. L'amélioration des méthodes et des contenus d'enseignement, la création de filières nouvelles, une meilleure reconnaissance des diplômes et des périodes d'études à l'étranger, le renforcement des relations internationales sont les effets les plus souvent signalés par les enseignants. Les étudiants attachent une grande valeur aux périodes de mobilité. Elles représentent pour eux une occasion unique d'améliorer leurs compétences et d'acquérir leur autonomie personnelle. L'année 1998 a vu s'ouvrir la négociation communautaire pour le renouvellement des programmes de coopération en éducation et formation, dont Erasmus. Ce ministère veille à ce que soit préservé et développé l'acquis de cette décennie, et tout particulièrement la mobilité étudiante, qui continue à être prioritaire. Au niveau national, des efforts sont déployés pour renforcer cette ouverture de notre système sur l'Europe. Les différentes directions du ministère (direction des enseignements supérieurs, de la recherche, de la technologie) ont inscrit dans leurs priorités la dimension internationale de leurs activités, parmi lesquelles la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs.

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