Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 18/12/1997
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur l'information parue à la page 29 du quotidien Le Monde du 5 décembre dernier selon laquelle, dans une lettre qui lui a été adressée, quatre-vingt interprètes et compositeurs français dénoncent " l'ostracisme dont ils se sentent victimes de la part des grandes institutions musicales françaises. " Il lui demande quelle est sa réaction face à cette pétition et aux propos d'un artiste français rapportés par l'article précité qui estime que " La France est une puissance moyenne (dans le domaine musical) dont le contingent de solistes et de compositeurs reconnus à l'étranger est parfaitement honorable. Mieux, les interprètes jouant régulièrement à l'étranger n'ont jamais été aussi nombreux qu'aujourd'hui depuis les années cinquante. Dans le même temps, la vie musicale française s'est heureusement ouverte au répertoire et aux artistes étrangers. (...) Cela dit, je ne comprends pas pourquoi les institutions symphoniques françaises évitent dorénavant à ce point les solistes français ". Quelle va être son action pour une plus active promotion des solistes français par les institutions symphoniques françaises ?
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Réponse du ministère : Culture publiée le 26/02/1998
Réponse. - A la suite de deux articles de presse qui font état : 1) de l'incapacité supposée des structures de la vie musicale française à " déceler les jeunes talents et à permettre leur épanouissement " ; 2) de la réaction d'un certain nombre d'artistes français aux propos d'un programmateur ; il convient de faire les observations suivantes. - L'existence d'un débat, même empreint d'une certaine vivacité, entre les acteurs de la vie musicale, est un phénomène naturel et sain. Le fait que des artistes français, solistes ou compositeurs, soient reconnus à l'étranger est à mettre au crédit de la politique musicale mise en oeuvre dans notre pays qui a permis à ces artistes de se former et de se perfectionner dans des établissements d'enseignement spécialisé de grande qualité, puis de se révéler aux publics des institutions de diffusion qui accordent une part importante de leur pogrammation à la découverte des jeunes talents. Ce dernier point est précisé dans les conventions pluri-annuelles entre le minitère de la culture et de la communication et les autres collectivités publiques concernées d'une part, les opéras et les orchestres d'autre part. Réciproquement, ces mêmes institutions musicales françaises se doivent d'accueillir aussi des artistes étrangers de grand talent. La confirmation des styles, des techniques, voire l'émulation entre musiciens, sont en effet, dans un monde artistique ouvert, autant d'éléments qui contribuent à faire progresser encore la compétence des solistes français, et, partant, à renforcer le rayonnement des interprètes nationaux à l'étranger.
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