Question de M. ABOUT Nicolas (Yvelines - RI) publiée le 11/12/1997
M. Nicolas About attire l'attention de M. le Premier ministre sur la participation de la France aux vols habités dans l'espace. A l'occasion de la venue de l'administrateur de la NASA, on a pu constater que le budget de la NASA (National Aeronautics and Space Administration) s'élevait en 1996 à plus de 14 milliards de dollars contre 1,1 milliard pour l'ESA (European Space Agency), au titre des programmes militaires. Cet écart impressionnant illustre les lacunes de la coopération européenne dans le domaine de la défense. Malgré une baisse constante des crédits du ministère de la défense, les Etats-Unis n'ont jamais amputé la partie recherche et développement de ce budget. Ainsi, le programme " guerre des étoiles ", ralenti en 1993 et réactivé en 1995, a déjà englouti plus de 35 milliards de dollars en dix ans. La première application vient d'ailleurs d'être consacrée avec l'essai du laser spatial qui bénéficie d'importants crédits 28 milliards de dollars d'ici à 2003). Le Congrès a également voté une rallonge de 98 millions pour 1997 et 1998. Cet activisme dans le domaine de l'espace militaire n'est pas étonnant au regard de l'importance que revêt déjà le contrôle de l'information via l'espace. En France, les crédits d'équipement des armées vont être réduits de 8,7 % en 1998 et l'on peut craindre une telle baisse en 1999 car le Gouvernement n'aura pas les moyens de rattraper ces amputations budgétaires. Enfin, dans le domaine des vols habités, le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie a confirmé son hostilité de principe et a réduit les crédits du Centre national d'études spatiales (CNES) pour cette activité. Quand on sait l'intérêt scientifique que représentent les vols habités, on ne peut que dénoncer une attitude partisane, sans souci pour l'intérêt stratégique de la France. Il lui demande ce que le Gouvernement entend faire pour combler les lacunes de la France dans le domaine de l'espace militaire et s'il entend revenir sur sa décision de supprimer les vols habités.
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La question est caduque
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