Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - RPR) publiée le 11/12/1997
M. Jacques Legendre attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur l'intérêt que peut présenter la formation des collégiens et lycéens à une approche globale de la santé. Des thèmes ponctuels, tels que le tabac ou la prévention du suicide de l'adolescent, sont abordés auprès de ces futurs citoyens. Il lui demande s'il lui semble opportun, dans ce domaine de la responsabilisation des citoyens, d'intégrer tout au long de la scolarité des programmes pédagogiques visant à développer des connaissances générales et particulièrement sur l'homme et sa santé, au même titre que d'autres matières fondamentales.
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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 29/10/1998
Réponse. - L'intérêt que présente la formation des collégiens et des lycéens à une approche globale de la santé, par l'intégration dans les programmes de connaissances sur l'homme et sa santé, correspond à l'une des préoccupations du ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. Un certain nombre de dispositions ont déjà été prises en ce sens. C'est ainsi notamment qu'un développement particulier de l'éducation à la santé a été introduit de manière progressive au collège, d'une part, dans le programme des sciences de la vie et de la terre et, d'autre part, en termes de responsabilité individuelle et sociale, dans le programme d'éducation civique. Par ailleurs, le ministère de l'éducation nationale met aussi en uvre des actions spécifiques dans le domaine de l'éducation à la sexualité et de la prévention des conduites à risque en faveur des élèves avec la participation de l'ensemble des membres de la communauté éducative. Il a paru toutefois opportun de renforcer cette mission éducative confiée à l'école. C'est pourquoi le ministère de l'éducation nationale, de la recheche et de la technologie, dans le cadre du plan de relance de la santé scolaire, mène actuellemnet une réflexion approfondie afin de réorienter et de réorganiser le dispositif général mis en place dans les établissements scolaires, de manière à le rendre plus efficace et plus cohérent face aux besoins des élèves et aux attentes des familles. Outre un renforcement de la prévention pour tous les élèves avec un suivi particulier dès les premières années de l'école et un accès aux soins pour les enfants et les jeunes les plus fragiles socialement, les orientations poursuivies privilégient une véritable politique d'éducation à la santé et à la responsabilité. Ainsi l'éducation à la santé sera intégrée de manière progressive dans les programmes pédagogiques depuis l'école maternelle et élémentaire où elle s'appuiera sur l'apprentissage du respect du corps, jusqu'à la fin du collège au sein duquel seront mises en place des rencontres éducatives complétant les enseignements. Fondée sur une approche globale et positive, cette démarche éducative devra permettre à l'élève d'acquérir des connaissances nécessaires à l'adoption d'attitudes responsables vis-à-vis de lui-même et d'autrui, tant sur le plan de la santé qu'au niveau civique. En vue de rendre plus homogène et plus globale l'éducation à la santé et à la responsabilité des élèves, sont créés des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté, ayant des compétences élargies par rapport à celles confiées jusqu'à présent aux comités d'environnement social dans le domaine de la lutte contre la toxicomanie et la prévention des conduites à risque. C'est au sein de ces comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté que sont développées : les actions de prévention des conduites à risque pour lesquelles seront actualisés les instructions et les outils pédagogiques ; les actions collectives d'éducation à la santé visant à renforcer le sens de la responsabilité et de la citoyenneté des élèves, par une meilleure prise en considération de leur santé et de celle des autres.
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