Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 04/12/1997

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le problème des établissements scolaires francophones de Turquie. Le gouvernement turc a fait voter la réforme de la scolarité obligatoire de huit ans, ce qui tend à priver les établissements religieux de leurs élèves au niveau du collège. Il souhaiterait connaître les solutions qui sont envisagées pour les établissements bilingues francophones à la suite de cette loi turque du 18 août 1997. Nos établissements bilingues en Turquie constituent la base de l'enseignement du français dans ce pays. Alors que ce dernier multiplie les efforts pour se rapprocher de l'Union européenne, il serait paradoxal que la Turquie laisse ainsi péricliter les établissements qui de longue date ont permis de resserrer les liens entre nos deux peuples. Il semble que les responsables de nos établissements et que les parents d'élèves turcs soient préoccupés de la nouvelle situation. Nous bénéficions d'un réseau d'établissements remarquable qui n'avait jusqu'à présent pas d'équivalent chez nos autres partenaires européens. La situation risque de changer puisqu'il est maintenant prévu la création d'une université germanophone privée. La défense de nos établissements bilingues apparaît donc essentielle pour notre présence en Turquie.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 29/01/1998

Réponse. - L'adoption de la nouvelle loi sur l'enseignement obligatoire de huit ans par la grande Assemblée nationale turque le 18 août 1997 a retenu toute l'attention du ministère des affaires étrangères dans la mesure où cette réforme de grande ampleur pourrait avoir des conséquences sur le réseau des établissements secondaires francophones en Turquie. Dans cet esprit, le ministre des affaires étrangères a fait part à son homologue turc des difficultés qu'entraînerait une application mécanique de cette nouvelle loi sur le fonctionnement de ces établissements si des mesures pragmatiques, adaptées à la diversité de leurs statuts, n'étaient pas mises en oeuvre d'ici la rentrée prochaine. Le ministre a également marqué sons souci de voir préserver ce réseau d'établissements qui de longue date contribue au resserrement des liens entre nos deux peuples et constitue le socle sur lequel s'appuie la francophonie en Turquie. Au moment où nos deux pays accomplissent de grands efforts pour développer une formation de haut niveau au travers de l'université francophone de Galatasaray, il apparaît essentiel de maintenir le recrutement de qualité qu'offrent les établissements secondaires francophones de Turquie.

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