Question de M. CÉSAR Gérard (Gironde - RPR) publiée le 27/11/1997
M. Gérard César attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'avenir du projet de création d'un Institut européen de chimie et de biologie de Bordeaux (IECB). Le conseil d'administration de l'Ecole polytechnique, réuni le 21 octobre 1997, a décidé de geler ce projet dans l'attente d'une réévaluation scientifique, mais aussi et surtout suite à la réduction du budget affecté à l'école pour 1998, de huit milliards de francs. Le projet, lancé dès 1990 par l'Ecole polytechnique, était rentré dans une phase active depuis plusieurs mois avec notamment le lancement d'une procédure de recrutement de chercheurs internationaux. Il contribue à la décentralisation de la recherche et constitue un enjeu important pour l'agglomération bordelaise, le département de la Gironde et la région Aquitaine. De nombreux acteurs, dont l'ensemble des collectivités locales et territoriales concernées, se sont mobilisés pour favoriser son aboutissement. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser ce qu'il envisage pour permettre la réalisation de l'Institut européen de chimie et de biologie en Gironde.
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Transmise au ministère : Défense
Réponse du ministère : Défense publiée le 09/04/1998
Réponse. - La décision de suspendre les crédits accordés par le ministère de la défense à l'Institut européen de chimie et de biologie de Bordeaux (IECB) a été prise par le conseil d'administration de l'Ecole polytechnique dans l'attente d'une réévaluation scientifique. La réduction du budget de l'école, qui représente hors IECB huit millions de francs, s'inscrit dans le cadre des restrictions liées à l'évolution du budget du ministère de la défense. S'agissant de l'avenir de l'IECB, l'analyse du dossier scientifique demandée par le cabinet du ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie et, surtout, l'engagement décisif de l'université de Bordeaux I et des collectivités territoriales dans le projet, ont conduit à maintenir le soutien du ministère de la défense au niveau convenu, pendant la période de démarrage de l'institut, au terme de laquelle il devra avoir acquis son autonomie de fonctionnement. Il se confirme ainsi qu'au-delà de la période transitoire de montée en puissance de l'IECB, au cours de laquelle le parrainage de l'Ecole polytechnique et l'appui du ministère de la défense peuvent s'avérer précieux, le succès et la pérennité de cet institut dépendront nécessairement des soutiens locaux qu'il mobilisera, et de la qualité de l'ancrage dans le tissu bordelais dont il pourra bénéficier.
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