Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 27/11/1997
M. André Maman souhaiterait obtenir de la part des services de M. le ministre des affaires étrangères le maximum de renseignements sur l'université Léopold-Sédar-Senghor du Caire. Il souhaiterait, d'une part, avoir des informations sur le budget de cet établissement, et sur le niveau de participation de la France à ce dernier. Il aimerait, d'autre part, avoir une idée précise du nombre d'étudiants qui fréquentent cette université. Ainsi que de leur répartition par nationalité. Enfin, il lui serait agréable de connaître le profil pédagogique de ces étudiants, ainsi que les carrières auxquelles ils se destinent majoritairement.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 25/12/1997
Réponse. - Créée en 1989, l'université francophone d'Alexandrie est un établissement de formation de haut niveau à l'intention des cadres africains dans quatre disciplines : administration-gestion, nutrition-santé, gestion de l'environnement et gestion du patrimoine culturel. Actuellement, l'université a formé 371 diplômés provenant de vingt-six pays francophones (Afrique essentiellement, Sud-Est asiatique, Europe de l'Est). Ouverte à des auditeurs de moins de trente-cinq ans au plus, titulaires d'une maîtrise ou d'un diplôme d'enseignement supérieur, disposant d'une expérience professionnelle de trois ans minimum et ayant une bonne connaissance de la langue française, l'enseignement s'étale sur deux ans, avec un stage en situation de trois mois. Son diplôme d'études professionnelles approfondies de troisième cycle est reconnu par le centre africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES). Le suivi des premières promotions fait apparaître que beaucoup des auditeurs, qui ont suivi pendant deux années cette formation occupent des responsabilités dans un contexte global d'amélioration de leur situation professionnelle. L'université a dû établir des partenariats avec les autres opérateurs de la francophonie. Elle est membre du conseil d'université de l'AUPELF/UREF, qui a d'ailleurs installé dans ses locaux un centre SYFED (système informatisé d'édition et de diffusion de l'information). TV 5 est reçue à Alexandrie. L'agence de la francophonie est également un partenaire privilégié. L'université a dû faire face les années précédentes à des difficultés de trésorerie mais elle les a surmontées aujourd'hui, grâce à la gestion rigoureuse de son actuel recteur, M. Souleymane Seck. Elle est financée pour partie sur fonds publics, pour partie par un mécénat qui s'est peu à peu désisté. Sa proposition de programmation budgétaire présentée au dernier sommet s'élève à 20 MF (la France est le principal contributeur avec une participation à hauteur de 12 MF). Ce budget est établi sur la base de deux promotions de quatre vingt-cinq auditeurs chacune, le budget d'une seule promotion de quatre vingt-cinq auditeurs étant de 14,3 MF. Le Canada prend en charge un des postes de directeurs de département. A notre initiative, un audit a été effectué par le préfet Michel Levallois, ancien président del'ORSTOM, auprès de l'université. Il en ressort que l'université doit demeurer en priorité un institut de formation pour le développement africain ; elle doit mieux faire connaître sa spécificité francophone, c'est-à-dire une école de formation de haut niveau des cadres de gestion. L'évaluation du suivi des diplômés précise par ailleurs que beaucoup d'entre eux occupent de nouvelles responsabilités, tant dans les secteurs publics que dans les organisations internationales (HCR, UNICEF, banque mondiale, etc.) ainsi que dans les HONG, alors que d'autres se sont établis à leur propre compte, en qualité de consultants ou de chefs de petites et moyennes entreprises. Ils se sont également constitués en associations locales. Un document de suivi de la carrière professionnelle des " anciens " est régulièrement mis à jour par les services du rectorat de l'université.
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